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Bon alors ma journée n’était pas finie.
Quand j’ai lâché Topmodel à la Bu, j’étais complètement motivée pour remonter dans le tgv et rentrer dormir chez moi, là ou il fait chaud, parce que dans ma chambre ridicule à Lille on se les pèle un peu.
Je suis allée direct à la gare, j’ai pris la résa du prochain tgv, j’avais une demie heure à attendre mais le train était à quai donc j’ai poiroté dedans. Et puis je cogitais à ce que j’aurai le plus intérêt à faire.
La veille j’étais pas allé au Louvre pour cause de rdv Topmodel, j’pouvais y aller cet aprem il était une heure et j’arriverai vers deux heures. Ou alors j’allais direct à Creil et je restais a la bibli, c’était un peu les exams en ce moment…
Ou carrément je rentrais chez moi, et je m’affalais dans un lit devant
Je suis descendu du tgv, j’ai respiré un bon coup, un énorme vieux s’était assis a coté de moi et j’étais collé a la vitre, j’pouvais plus respirer. Remarque au moins j’avais chaud. Alors que sur ce quai maintenant j’avais froid.
J’ai décidé d’envoyer un message à Nico, à tout hasard… « Tu prends le train c’taprem ? »
Je sais, j’m’étais résolu à attendre qu’il me rappelle lui, mais à cette instant j’savais pas trop quoi faire alors pourquoi pas? J’avais un train dans cinq minutes, mais je sais pas pourquoi, j’avais envie de crapahuter dans Paris, même complètement crevée, pas envie de rentrer a Creil direct.
J’ai plongé dans le ReR qui pu, j’ai marché dans les rues, de Notre Dame au Louvre, en passant par Rivoli…il neigeait, c’était beau. Mon tel vibre dans ma poche
« oué a 18h10. tu maten stp ya lonten kon c pa vu.rep stp.bisou »
J’aimais bien les STP, et j’aimais bien le fait qu’il se soit rendu compte qu’on s’était pas vu depuis longtemps. Parce que quand j’le voyais pas, j’pensais à lui, j’savais exactement depuis combien de temps on s’était pas vu, et je savais qu’il avait sa meuf pour lui faire oublier sa pote. Mais le truc c’est qu’il était deux heures et que jusqu’à six heures fallait que je m’occupe. Le Louvre ça va bien deux trois heures mais après ça fait mal aux jambes, il fait chaud, fatiguée, mal a la tète, envie de rentrer… et dehors il fait froid, dans la gare on se fait chier, au mc do on a faim, et en plus j'avais dis à Mathilde que je venais à l'orchestre à six heures. Tant pis, je l'attends…j’vais prendre tout mon temps.
J’lui réponds que j’vais au Louvre, à tout.
« oué merci, gs bisou »
J’ai passé deux trois heures au Louvre, je marchais, je me suis perdue dans les antiquités étrusques et romaines, alors que c’est pas ce que je préfère, et je savais plus comment en sortir. J’ai au moins trois fois le tour de l’aile Sully pour enfin retrouver
J’ai cherché la sortie pendant une demi-heure, et à quatre heures et demie j’étais dehors. Il neigeait encore. J’étais bien devant la pyramide sous la neige.
Et puis j’allais voir nico.
Je suis redescendu dans le métro, j’ai rejoins le ReR, cette fois ci j’me suis coincée avant les fermetures des portes contre une mémé et un géant d’une tète de plus que moi. J’avais une seule station heureusement sinon j’allais crever.
Il était cinq heures moins dix, j’avais une heure à poiroter alors j’suis allée au mcdo et j’ai pris un vieux café chimique. J’me suis installée tout au fond à l’étage avec mes cours et j’ai relu.
A moins le quart je suis retournée à la gare, j’ai attendu avec mon mp3 un quart d’heure et à moins cinq j’ai reçu un message
« jariv ma chéri ! »
Certes c’était Nico, mais j’ai pas saisi le sens de ma chérie. Il appelle toutes ses potes ma chérie... ou je rève??? J’suis restée une seconde bloquée dessus, assise sur mon banc en face des gens à sourire niaisement. Oui mon amour je suis là, où es tu, j’arriv !
Il s’est pas planté, il est au courant que c’est moi qu’il vient voir et pas sa meuf ? Moi aussi j’suis contente de le voir, chaque fois je suis contente…
J’attends encore cinq minutes le temps qu’il arrive mais je reçois :
« Retourne toi »
Hein ?
Je me retourne, il était sur le siège derrière moi. J’me suis mise à rigoler et il m’a prise dans ses bras « ça va ? bonne année ! bonn anniv ! t’as froid ? allé viens ! »
On est monté dans le train, on n’a pas trouvé de place alors comme chaque fois, on est resté entre deux wagon. Il s’était posé sur un strapontin mais y’en avait pas face à lui, et on se sent pas à l’aise quand on est a plus d’un mètre de distance pour parler, c’est physiologique.
« bah assied toi sur mon genou »
J’me suis posé sur lui, mais j’pouvais pas rester là plus de cinq minutes. Assise sur son genou j’avais envie de le serrer dans mes bras, qu’il me serre dans ses bras, et il avait mis son bras autour de la taille pour pas que je tombe, et des gens face à nous nous regardait tendrement comme si c’était beau l’amour. Sauf que c’est pas de l’amour, depuis perpette, j’imaginais sa meuf à coté de nous comme un spectre, et j’me suis levé pour m’assoir sur les quelques marches de l’escalier. Et puis on s’est assis face à face tous les deux par terre.
On a parlé, on a chahuté, comme d’habitude, à se rouler par terre entre deux portes de TER. Il m’a fait des séries de bisous qui n’en finissent pas. « un pour noël, un pour la nouvelle année, un pour ton anniv, nan, deux pour ton anniv, encore un pour la bonne année, et pour ton anniv, quatres pour ton anniv, un, deux, trois…. »
On jouait avec mon écharpe, « ça s’est bien passé tes vacances ? » « mouai … j’suis allée chez ma sœur » je suis sure qu’il était avec sa meuf. En tout cas ça devait être passionnant parce qu’il avait rien de plus à ajouter. Moi j’ai raconté ma vie, et blabla et blabla…
« On va manger dehors ce soir ? »
« roooh mais j’suis au régime fada ! Tu vas encore vouloir bouffer un grec ! »
« Bah j’te laisserai une feuille de salade »
« T’as qu’à te prendre un truc à emporter et on reste dehors »
« fait froid ! »
« ah ouai merde, surtout que j’ai passé l’aprem et la nuit à me les peler ! »
« tu fais quoi demain ? Et ce week end ? »
« je reste chez moi, j’ai les partiels que lundi. »
J’avais zappé que j’allais chez ma grand-mère.
Bref, on est sortis du train et on est allé chez lui. Y’avait ses parents. J’aime quand ses parents qui me connaissent depuis cinq ans, donc trois and de plus que sa meuf font des vieux lapsus du genre « bonsoir Emi…heu Mathilde ! » « Bonsoir. »
Mais bon, on est allé dans sa chambre, il m’a montré des vidéos de concert…j’ai halluciné. C’est pas mon genre de musique, mais il avait trop la classe, j’étais obligée de l’admettre. Il était à la basse, sur une scène avec les gars de son groupe. Depuis que je le connais, j’ai vu défiler plein de gens dans son groupe, il a pas arrêté de virer les gens et d’en reprendre, si bien qu’il ne reste que le guitariste et lui, et les autres ont disparus. Je sais qu’il se croit supérieur à tout le monde, que beaucoup de nos potes qu’on avait en commun lui ont fait la gueule, parce qu’il veut toujours mieux, toujours plus…mais bon, c’est lui.
Il a allumé sa tv, l’excuse pour que je reste chez lui (parce qu’il faut fournir une explication à ses parents) c’était que j’avais commencé le code, donc qu’on allait se faire des série sur vidéo. Comme j’en avais rien à foutre de son code, il a monté le son et a laissé défiler les questions
« cette voiture roule à la même vitesses depuis quelques temps, est ce que je peux doubler ? »
Je faisais genre de dormir, s’il avait pas été à coté de moi et que j’avais pas été dans son lit, j’aurai été assez fatiguée pour m’endormir vraiment.
Il est venu me chuchoter des conneries à l’oreille…
« Tu dors mémère…mais c’est qu’elle est fatiguée, ouh bah lé fatiguée »
« Arrête ! Mais c’est vrai…j’suis fatiguée… »
Il me faisait des chatouilles, je rigolais mais il m’a mis la main sur la bouche
« chuuut ! Fais pas de bruit y’a mes parents ! »
Il était allongé sur moi
« Tu m’écrases ! »
« C’est vrai »
« Nan c’est pas vrai.. »
J’ai mangé chez lui, avec ses parents…putain ses parents…c’est le stress de manger à leur table, enfin pour moi.
Et puis moi j’étais lancée pour regarder un dvd avec lui, dans son lit…il m’avait dit qu’on regarderait ‘kingdom of eaven’… mais là il a eu une subite envie géniale, le genre d’envie que j’ai en général, qui font chier tout le monde sauf moi. Là c’est son idée qui fait chier tout le monde sauf lui : bouger les meubles de sa chambre. Ça lui a prit comme une envie de pisser.
Moi ça m’emmerdait plus qu’autre chose parce que son bordel sur le lit et bouger les meubles, déjà j’suis pas déménageur, et j’ai pas que ça a faire à neuf heure du soir…tinnn…
C’est là que j’me suis souvenu que mes parents ne savaient pas ce que j’étais devenue depuis deux heures de l’aprem. J’ai allumé mon tel dont la batterie rendait l’ame, j’ai juste eu le temps d’entendre mon père s’époumoner dans mon répondeur que la prochaine fois que je donnais pas de nouvelles je retournais à Lille et qu’il me virait de la maison, que si j’étais pas rentrée avant dix minutes je dormirai dehors (ça me dérangeait pas, j’demandais qu’à me faire héberger par nico). Mais bon, le haut parleur était au max, Nico à entendu, il a gardé sa mine dépitée et après quelques seconde de respiration m’a demandé « tu…veux que j’te ramène chez toi ? »
« nan, j’suis bien là, il a qu’à aller se faire foutre. »
Mais il me connait, et il sait trop bien ce que c’est d’entendre son père gueuler. Il a rien répondu, mais il savait qu’en moins de trente seconde j’allais me lever et lui annonçait que j’remontais. Pour être sincère j’en avais un peu rien a foutre que mon père gueule, j’étais juste deg de pas rester chez nico. Faut dire aussi que j’étais un peu crevée. J’devais avoir les yeux rouges. On est monté dans l’ascenseur et il m’a regardé, il m’a passé la main sur la joue en croyant que je pleurais. En plus je disais rien depuis deux minutes, et j’avais réussi à lâcher que mon père était un connard, chose que je ne pensais pas du tout, je savais très bien pourquoi il gueulait sur moi.
« Tu pleures ? »
« nan je pleure pas »
« mais si tu pleures, t’as les yeux tout rouges et tout mouillés »
« mais non »
« Ma Math, viens là »
Il m’a pris dans ses bras, j’aurais bien aimé contrôler mes larmes et me mettre à pleurer gracieusement comme une actrice de film dramatico-romantique, avec seulement les yeux et pas la gueule toute rouge…apparemment ça faisait un peu ça vu que j’pleurais pas pour de vrai. Il me serrait dans ses bras et j’étais super bien…première fois que j’avais chaud depuis ce matin.
Mais l’ascenseur s’est rouvert…
On a remonté la cote, il m’a raccompagné jusque dans ma chambre, histoire de faire bouclier contre mon père. Et puis une fois que j’étais dans ma chambre il m’a dit au revoir et il est parti.
Il m’a dit qu’on se verrait ce week end, sauf que j’avais zappé que ce week end j’allais chez ma grand-mère. La semaine prochaine le mardi j’ai fini mes exams, alors j’aurai toute la semaine pour le voir. Sauf qu’on peut rien prévoir avec lui.
Voila. Je ne sais pas si je le vois cet aprem, la semaine prochaine ou dans un mois…