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On est montés chercher sa mère et on a roulé jusqu'à cora. Sa mère, elle se fond dans le décor. On peut faire les cons pendant deux heures comme des gamins de deux ans qui prennent une grande surface pour le parc Astérix, elle reste stoïque.
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J’ai passé une bonne partie de l’escapade au téléphone à essayer de joindre ma mère. A cette heure là j’espérai encore aller à la danse, d’ailleurs ce vendredi que j’attends toute la semaine c’est Nico et la danse qui me le font espérer. Ma mère était injoignable, mon père aussi, en gros j’étais seule. Je pensais bien que ce serait impossible d’arriver à l’heure en étant à cora sans mes affaires, mais je voulais me donner bonne conscience. A ce moment là j’avais deux ans, je courais dans les rayons avec Nico à mes trousses, qui me prenait sur son dos en esquivant les chariots plein de courses des mémés, se faisant engueuler par sa mère comme du poisson pourri…
Finalement j’ai laissé un message a mon père pour lui dire que j’avais essayé de les avoir au tel, mais que personne ne répondait.
J’ai renoncé à la danse pour ce soir et j’ai bien fait.
On est rentré chez lui. Cette fois le plan c’était que sa mère me dépose. Je voyais venir le coup du déprimage de retour, ma danse loupée de peu, à me dire qu’ils ne font que commencer la barre et que je suis chez moi à glander, tout ca parce que j’ai mal géré mon coup, et lui qui se casse dans la forêt avec ses potes…
« nan j’ai une autre idée… »
Je montais avec lui en aidant à porter les courses, et Seb me déposerait puisque c’était sur leur route…
« Comme ça elle sera pas venu pour rien »
Alors j’ai monté les courses, et je l’ai aidé à s’habiller. Un jean, plus un pantalon en cuir dessus (j’vous préviens de suite, il a la classe hein…) trois t-shirt, une combi en toile du moyen âge avec la ceinture de Goliath et une peau de mouton sur les épaules (j’mens pas, c’est sa tenue de combat) une épée sur la hanche, une chaine, un truc en cuir au poignet, la totale quoi.
A ce moment la, j’étais tout sourire, mais blasée de la vie…j’voulais rester avec lui.
« hey Perceval, t’as oublié ton écuçon… » Je lui dis en brandissant un espère d’écu en pin’s avec une broche. J’étais assise sur le lit, il vient s’allonger sur moi et m’embrasse dans le cou en prenant le truc de ma main, et me fait un suçon de la mort qui tu dans le cou, juste la, le genre hyper discret pour
Et puis ses potes le font biper. Il emballe l’épée, le saucisson, la bière et d’autres trucs miteux dans sa peau de bête qu’il tient dans ses bras… c’est partie la croisade !
Ça parait méga délirant, mais c’est franchement l’éclate de se balader dans la rue avec un chevalier teuton !
Mais le mieux c’est quand ses deux potes sont sortis de la voiture : un grand sec, cheveux noirs raides, longs, tout de noir vêtu, avec des new rock de 15cm de semelle et un manteau de cuir, et l’autre un peu moins arrangé. La vous devez vous dire « maman…qu’est ce que c’est que ces mec » et bien, c’est les mecs avec qui je me suis le mieux entendu depuis des années, avec qui je me sui sentie le mieux depuis peut être jamais… moi avec ma petite veste courte , mon jean délavé fashion troué et ma ceinture de star ac, j’faisais tache dans le décor, mais direct en sortant de la voiture, limite ils ont dit bonjour à Nico et sont venu vers moi, m’ont cajolé
« T’as pas froid ? Tu veux ma veste ? »….
Et quand on est arrivé en haut de la cote
« heu, tu peux tourner à gauche, tu me laisses sur le parking »
« Quoi ? naaaan, on te kidnappe, on t’embarque avec nous ! »
« hein ? » je dis
Les deux potes a coté se regarde, regarde nico, Seb, Romain…
« ouaaaaaiiii ! »
« mais…hé…bé…mais…. »
« vazy appel ton père ! »
Au fond de moi je me demandais si c’était pour de vrai, pour de faux, pitié que ce soit vrai, impossible, il m’emmène avec ses potes, c’est son pote qui a pas tourné, pas prévu, truc de fou, sors ton tel, papa j’t’en supplie…
Seb s’arrête sur le bord de la route pour que j’passe un coup de fil, aucun problème, j’hallucine, qu’est ce que j’ai aujourd’hui ?
J’explique : Seb et Romain c’est les meilleurs amis de Nico, Seb c’est son batteur guitariste tout ce qu’on veut dans le groupe, celui qu’il ne lâchera jamais et qui le lâchera jamais. J’le connais déjà, j’lai déjà vu plusieurs fois. C’est pas mon grand pote de toujours comme Alex, parce que quand ils sont en répète et que j’l’ai vu qu’en repet y’a pas de grandes discussions autour d’un café. Et puis Seb est vraiment adorable, mais c’est plutôt de philosophe de la bande, celui qui gueule quand on met pas la ceinture, qui s’excite quand les deux à coté parlent trop fort
« Mais TA GUEULE bouffon !!! Tu me niques les oreilles ! Déjà que j’entends que dalle alors ferme la deux minutes connard »
Ils se parlent comme ca, bouffon, connard, et pourtant au milieu d’eux on se sent presque réchauffé par leur amitié…comme si y’avait trop d’amour pour le garder pour eux même, ça débordent, et ce soir tout a débordé sur moi… j’ai servi de poupée de chiffons, de réservoir de tendresse…
Romain est super différent, au premier abord tu te dis « putain, c’est quoi ce mec ?!!! » et moi-même pas, j’ai direct kiffé ce gars, je l’avais déjà vu, mais dans le contexte, avec Nico, il était tellement gentil avec moi !
Le genre de gars que je voudrais revoir, pouvoir revoir et revoir, mais que je pourrai que croiser et recroiser.
J’étais dans la voiture avec eux, kidnappée pour de vrai. J’allais passer la nuit avec eux, dans la forêt, autour d’un feu, par -3degré, autant dire que j’allais être réchauffé par trois garçons super affectueux, d’ailleurs Romain me prenait déjà la main du siège avant, devant Nico. J’étais étonnée qu’il me laisse m’immiscer dans son monde, mais après tout c’est Seb qui conduisait, c’est pas Nico qui avait choisi…il allait pas l’engueuler devant moi. Mais pour lui ses copains sont des Dieux, et Nico ne se rebelle pas contre
On a roulé jusqu'à chez Seb. Toute l’attention était portée sur moi, j’étais la seule fille avec trois garçons, dont Nicolas…et l’attraction physique qui existe entre nous nous empêche de rester plus de quelques minutes décollés l’un de l’autre. Apparemment Romain aussi avait besoin de se coller à moi… il me prenait dans ses bras comme si je pesais quatre kilo toute mouillée, costaud le garçon parce que c’est pas le cas, mais je ne passais pas trois minutes les pieds au sol. Il suffisait que je marche à coté de l’un d’eux pour qu’ils me fassent voler sur leurs épaules, qu’il me jette dans les bras de l’un ou de l’autre comme une poupée, et vas’y que j’te fais faire l’avion, gouzi gouzi, hop j’te met sur mon épaule, j’suis un homme des cavernes, tiens femme, j’te passe a mon copain, la mange pas tout de suite elle peut servir.
En plus ils se parlaient comme ça, comme des Cro-Magnon. Je savais que c’était pour rire quand ils disaient quelque chose qu’ils croyaient vexant pour une fille et qu’ils se penchaient pour me faire un bizou sur le front comme à un bébé
« escuse moi…c’est pour rire » et je souriais, bien sur que c’est pour rire, et je suis tellement heureuse d’être là que vous pourriez même me découper en rondelle pour me faire cuir au feu de bois, rien à cirer je voudrais être la toute la semaine….et mourir congelée dans tes bras Nicolas.
I don't know where to find you
I don't know how to reach you
I hear your voice in the wind
I feel you under my skin
Within my heart and my soul
I wait for you
Adagio
Au moment où j’écris, je reprends ou j’avais laissé ma prose ce matin. Et depuis ce matin des choses ont changé, et oui, tout va vite. Ce matin j’étais sur mon nuage, ce soir j’en suis descendu. A l’heure ou j’écris il est peut être avec sa meuf, et je l’aime toujours. Toujours.
Après avoir fait l’avion une dizaine de fois, la tète qui tourne, essoufflés de trop rire, enivrée de trop respirer son parfum dès qu’il me serrait dans ses bras pour me réchauffer… je faisais semblant de trembler…glagla…
« tu as froid, si tu trembles, viens »
Et je me trouvais plongée contre sa poitrine. pourquoi j’avais l’impression qu’il me serrait un peu plus qu’il ne fallait ? pourquoi il me serrait alors que je ne tremblais plus, qu’il respirait dans mon cou en soufflant bien fort pour que j’entende, qu’il me caressait le dos avec un geste qui se voulait fraternel, mais qui ne ressemblait pas, même de loin, à ce geste qu’il avait pour ses potes… il laissait glisser sa main le long de mon dos, et il m’embrassait dans le cou, comme d’habitude…comme d’hab.
Et moi je profitais de sa chaleur, de tout ce froid qui nous entourait, de ses potes à coté de nous, debout au milieu d’une route dans la forêt, les arbres et les sangliers, une cabane en branches et quelques braises qui rougissaient encore.
On est arrivés dans la forêt vers neuf heures. Direct on s’est posé dans la cabane, ils ont fait cramer du journal et des brindilles. A part souffler dessus et asperger d’alcool, y’avait pas moyen de le faire tenir ce feu. Trop froid et trop humide. Chaque fois que la flamme montais et éclairait nos visages, elle retombait vite et on se retrouvait dans le noir. On est restés exactement trois heure et quart dans notre cabane. Jusqu’à minuit et quart. Par -3degré.
Le sol était gelé, la brume était tombée.
Les arbres cachaient complètement la lumière de la lune, c’était le noir complet. On était assis en rond sur des buches. On s’est installé plusieurs fois. D’abord j’étais à coté de Nicolas. J’avais posé ma jambe au dessus de la sienne, il m’avait emmitouflé dans une peau de mouton, il m’avait enroulé son écharpe autour du cou et avait remonté ma capuche bordée de fourrure, il se moquait de moi « on dirait un inuit… » Mais il gardait ma main droite dans les sienne en les frottant et j’avais laissé la gauche à Romain qui faisait pareil. Et puis on est sorti, ils ont joué avec moi : « j’aime bien sa réparti à cette novice, faudra qu’elle revienne. »
Voila précisément ce que j’attendais. Voila ce dont je rêvais. Les potes à Nicolas m’apprécient. Voila, je ne suis pas à cacher, je suis à la hauteur, tu vois mec, ta secte j’y rentre quand je veux, sans même le vouloir, sans même essayer. Quand je veux je séduis ta tribu. Même romain me lâche pas d’un crampon, j’ai beau te coller comme une sangsue, il tient toujours ma main.
Pendant tout le début de l’opération séduction autour du feu de bois j’avais réussi à convaincre Romain, mais je ne savais pas pour Seb. C’est pourtant grâce à lui que j’étais là.
Il m’avait prise dans ses bras, Nicolas était venu se coller à moi aussi, on écoutait le bruit de la foret, une chouette quelque part…
« C’est quand même grâce à moi que t’es avec nous l’esquimau »
J’aurai voulu l’embrasser en le remerciant, mais parce que je suis fière et conne, j’ai rétorqué
« C’est grâce à toi aussi que je me pèle les fesses ?...mais j’suis quand même contente, merci »
Jusque là, Seb ne disait pas grand-chose. Il me regardait gentiment, et se marrait à toutes les vannes que je sortais aux deux autres. Et puis à un moment, je me suis assise a coté de lui, pas comme avec les autres, il ne s’est pas avachi sur moi comme Nico, il ne m’a pas pris la main comme Romain, il m’a proposé de partager la peau de mouton que j’lui avait rendu, qui lui donnait des allures de Guillaume le Conquérant, d’un grand chef viking, dans son genre il avait
Et puis j’avais peur de foirer leur soirée, peur que plomber l’ambiance par ma simple présence, qu’ils regrettent à mort de m’avoir emmené sans réfléchir, sans en parler. Que Nico soit blasé d’avoir une pote comme moi, si ca avait été sa meuf ca aurait été mieux…
Bref, leur soirée forestière c’est rare qu’ils se retrouvent entre eux, et une soirée entre gars avec une fille, ca aurait pu être
« putain qu’est ce qu’on est bien les gars, c’est cool d’être ensemble »
« ça va Mathilde ? T’as pas froid ? » me lance Romain, alone de l’autre coté du feu, pour me vanner
« j’te vois plus, hey les gars vous l’étouffez, pauvre petite esquimau »
Et Nico me caresse les doigts…
Je pourrais me passer le film de cette soirée toutes les nuits.
Pour quelle raison est ce qu’ils étaient si gentils avec moi ? Qu’est ce que j’avais fait…j’étais montée dans leur voiture, un simple bonsoir et hop ils m’embarquent.
Et Nico avait plongé ma main sous son pull ; pour la réchauffer, et je sentais son cœur.
Je ne sais plus pourquoi, il a du me sortir un vanne, il se marre, je le pousse « heyyy !!! » et il s’excuse « oh excuse moi, j’rigole » et il m’embrasse sur le coin de l’œil, ce qu’il arrive a voir en dessous de l’écharpe, la capuche…
« nico je t’ai vuuu » se marre Seb en faisant mine d’être délaissé.
A la fin de la soirée, on tournait sur la route en se serrant dans les bras, j’étais au milieu, au chaud. Et puis Nico m’a prise dans ses bras, il s’est mis à marcher le long de la route, je m’agrippais à son cou…comme dans un de mes délires, comme hors du temps, hors de