Le centre névralgique de mon existence se situe la où je fais les plus grosses conneries. Comme si chaque connerie était une brique et que tout le reste n’était que le ciment d’un mur qui n’en finirai pas de se construire. La brique est lourde, mais c’est elle qui fait mon existence, c’est autour de ça que tourne chaque période de ma vie…de chaque année qui passe, autour d’événement en particulier, auxquels je ne cesse de faire référence, qu’ils soient heureux ou difficiles…je les accepte, parce qu’il le faut bien.

Suffit de pas grand-chose pour ouvrir un coquillage, faut savoir viser le bon endroit, le point sensible et pouf, ca s’ouvre…si on l’ouvre mal ca s’effrite et c’est mauvais.

« …j’ouvre les yeux. Je suis fatiguée mais j’arrive pas à dormir. J’ai froid, arf le bâtard s’est enroulé dans la couverture. J’ai froid dans cette chemise légère, pourtant c’est la sienne, je suis dans ses fringues…c’est con de penser à ça, mais finalement j’ai plus froid. Tant pis je me les pèle mais je savoure le moment. Qu’importe les conséquences, quoiqu’il arrive je pourrais repenser à CA : sa main dans la mienne, une ou deux minutes, peut être une heure, quand il l’a cherché cette nuit, j’ai senti sa peau…et je l’ai retiré, je sais pas pourquoi.

Il fait jour, je sais pas quelle heure il peut être. Je voudrais pouvoir le prendre en photo la, alors qu’il dort. Pourtant j’ose à peine bouger, ni même le regarder. J’ai les yeux ouverts, peut être que lui aussi, mais non j’écoute sa respiration, il dort je sais. Je tourne la tète, je ne le vois pas sous les draps, je vois sa nuque, ses cheveux…et impossible, impossible de bouger, ne serait ce qu’un mouvement…ne pas le toucher, m’enfoncer dans les draps, ne faire qu’un avec eux, disparaitre, qu’il oublie. Moi je ne regrette pas, je suis bien là près de lui, je voudrais y rester encore, ne pas devoir partir, mais lui ? Qu’est ce qu’il pense là s’il se réveille ? qu’est ce qu’elle fait la, merde, arf j’ai été con…

Je ne peux pas lui parler, il va falloir que je parte en plus, quelle heure il peut être d’ailleurs ?

J’ai le sentiment paradoxal, un déchirement qui me fait croire que c’est surement une grosse erreur. On le sent quand on fait une connerie, même si on aime notre connerie, on peut pas s’aveugler on sait que dès qu’on franchira la porte ca sera fini. Je sens le drame, je sens mon apocalypse. Mais je me sens bien, et non je ne regrette pas, ça devait arriver. Je ne sais pas trop où je suis, et je ne voudrais être nulle part ailleurs a cet instant.

Le moindre de mes mouvement me fait peur, je suis figée et j’ai froid. Est-ce qu’il dort ? est ce que ca serait mal de vouloir me rapprocher de lui ? Je l’entends se réveiller, sa respiration a changé…je veux qu’il me regarde…ou non. Je le regarde, il ouvre les yeux « ferme les tiens » mais non je bloquais…je ne sais plus ce qu’on s’est dis, comme si j’avais voulu oublier nos paroles, parce qu’il n’y a que les actes qui comptent, les mots trichent. Il mentait, mon cerveau a peut être voulu effacer. Rien d’important.

« Tu dors pas ? » « Non…toi non plus »

Il faut que je sache l’heure. Il faut que j’attrape son portable. Je ne peux pas le toucher. J’attends, immobile dans son lit à l’écouter respirer paisiblement comme si tout allait bien. Je me sens tomber. Alors j’écoute, je regarde les murs, je ne serais plus jamais ici. J’observe les tentures sur les murs, j’adore ces tentures, ce lit, cette armoire, ce mec…ses cheveux, ses bras, son dos, sa bouche. J’adore tout chez lui que je ne connais pas et que je ne connaitrais pas ou plus, on ne parlera plus parce que tout est dit. Il ne rigolera plus, et ne me sourira plus comme là, ce matin. Alors j’écoute sa respiration, parce qu’il n’y aura plus que ce silence là entre nous.

Je crois que je comprends.

Je me lève, il va surement se réveiller si je bouge. Il m’entend je crois, mais ne bouge pas. Je le regarde. S’il y avait autre chose, j'oserai ouvrir la bouche, mais non.

Est ce qu’on est si gamins pour ne rien trouver à se dire, alors je retourne dans son lit, je ferme les yeux, encore un peu…. »

Falling Away With You

I can't remember when it was good
Moments of happiness elude
Maybe I just misunderstood
All of the love we left behind
Watching our flash backs intertwine
Memories I will never find
So i'll love whatever you become
Forget the reckless thing we 've done
I think our lives have just begun
I think our lives have just begun

And I'll feel my world crumbling
I feel my life crumbling
I feel my soul crumbling away
And falling away
Falling away with you

Staying awake to chase a dream
Tasting the air you're breathing in
I know I won't forget a thing
Promise to hold you close and pray
Watching the fantasies decay
Nothing will ever stay the same
And all of the love we threw away
And all of the hopes we've cherished fade
Making the same mistakes again
Making the same mistakes again

And I'll feel my world crumbling
I feel my life crumbling
I feel my soul crumbling away
And falling away
Falling away with you

All of the love we left behind
Watching our flash backs intertwine
Memories I will never find
Memories I will never find