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On devait rejoindre Ray au bar en question à neuf heure et demi.
Le truc c’est qu’avec Dine, j’ai cru comprendre qu’il fallait pas donner d’horaires. Dine c’est la ponctualité incarnée avec une demi heure de retard, et son père m’avait prévenu.
Elle me dit de me préparer, j’avais pas grand chose à faire en fait. Un coup de crayon et de fard à paupière et on en parle plus. Et c’est à ce moment que Nico se décide à m’appeler. Encore un service à me demander, j’aurai du m’en douter. Mais tant qu’il m’appele c’est le principal.
« allô math ? ca va ? cool Marseille ? » (il m’avait appelé la veille quand j’étais sur la plage ! mouhahaha)
« tranquille ça va toi ? » un peu de diplomatie
« j’suis avec Alex là, ça t’embête si j’passe t’empreinter ta gratt ? »
« laquelle ? »
Sur le coup, j’ai cru qu’il parlait de la guitare électrique, j’me suis dit qu’il employait l’article possessif « ta » en parlant de la sienne au départ, qui maintenant est la mienne, mais ça m’a fait bizarre faut dire, lui, admettre ce genre de chose, c’était sympa... Mais non « la sèche », remarque, l’autre ça aurait été chelou il doit en avoir trois ou quatre déjà. Bon bah soit, fais comme chez toi.
« par contre, faut que tu changes une corde. »
« Alex va le faire »
J’me souvenais plus ou j’avais mis mon jeu de corde, j’étais pas trop pour qu’il fouille ma chambre.
« bah t’inquiète, j’vais fouiller. Tu te prives pas quand t’es chez moi toi »
J’lui dit qu’à la limite il passe un coup de fil chez moi pour prévenir mes parents. Mais après mure réflexion j’ai changé d’avis. J’ai monopolisé le fixe de chez moi en appelant direct.
« allô Camille, dit à maman que la touff passe prendre la gratt ».
Et là j’enchaîne
« bon, Camille, ta mission si tu l’acceptes, c’est de prendre la gratt, tu la mets dans sa pochette, et tu cherches le jeu de cordes. »
Elle a pas de mal à trouver, et alors que je suis encore au tel avec elle, Nico arrive chez moi avec sa tribu. Limite elle le laisse pas rentrer, c’est pas facile avec lui, il est du genre à s’imposer. Elle lui file direct
Je raccroche, Nico va jouer toute la soirée sur ma guitare, haha !
Dine était en train de se préparer, on va pas tarder à y aller. Mais lui vient une super idée, l’option maquillage. Délire, on va tenter le crayon, et sur son teint doré, le blush irisé j’étais sur que ça allait le faire. Nous voilà partir dans l’histoire make up, mais le temps passe.
Le temps passe et on réfléchit pas trop, enfin surtout Dine, j’étais pas sensée savoir que les bus passaient plus a partir de neuf heure. C’est balo sachant qu’on devait arriver à l’autre bout de Marseille en l’espace d’une demi heure. Tenir l’horaire en faisant le trajet à pied ça allait être tendu. Moi perso j’étais plutôt pas trop stressée. J’ai l’habitude de marcher à pied, j’aime pas devoir me tenir à des contraintes de transport, par exemple au hasard : les horaires.
Donc nous voilà dans la rue à pied, en tongs plus précisément, et seules au monde sans bus ni métro. Ray n’a pas de portable. Mais qu’est ce que c’est que ces gens qui vivent dans une grande ville sans même ressentir le besoin de téléphoner ?
On caresse l’idée de faire du stop, mais on a ni l’une ni l’autre de cran de faire ça ; tin c’est couillon des fois de pas avoir de tact. Surtout dans une position aussi confortable que
Tout en réfléchissant on continu de marcher, sans même s’en rendre compte on va assez vite et on tarde pas à arriver à la moitié du chemin sans même avoir conscience que c’est justement la moitié du chemin. On accoste un mec sur un trottoir, et Dine lui demande vers où on doit se diriger pour rejoindre Biiip ou y’a le bistrot du concert.
Dine a pas l’air d’une humeur joyeuse, elle doit flipper de louper son maro…elle doit pas aimer marcher, surtout en scandales, enfin je sais pas trop ce qui la met de cette humeur. Tant qu’elle appelle pas de taxi tout va bien. Oui parce qu’elle a des idées lumineuses des fois :
« si on trouve pas de voitures, on appelle un taxi ! »
???????
Alors comme le mec continu de l’orienter, je m’impose
« vous avez pas une voiture vous ? »
« j’suis venu a pied »
pfff bouffon va ! comme si on allait le croire…en plus on avait l’air bien désespérées avec nos sacs et nos tong sur le trottoir en plein nuit….
On repart dans le sens qu’il nous a indiqué, et je propose un sprint…je prends son sac, et elle prend ses scandales à la main et on se met à courir sur plusieurs rues. Ca nous avance vite vers notre objectif, et après quelques virages on arrive devant le fameux bar.
La surprise est totale. Il est presque dix heure et demi, le concert devrait être commencé depuis une demi heure, les portes devraient être fermées, et on devrait nous recaler à l’entrée. Au lieu de ça, y’a rien à l’entré et dedans trois pèlerins qui se baladent. On devrait se sentir carottées de la vie. Mais non, plutôt rassurées en fait.
On demande ou sont les Biiiip :
« ils sont encore au resto, ils vont pas tarder »
Ok…je sais pas si on doit être soulagées ou trop deg d’avoir couru comme des lapins dans les rues sombres de Marseille. Enfin c’est le résultat qui compte et ont tarde pas à voir arriver Ray.
Je savais pas a quoi il ressemblait. A première vu il ressemble à un pote à nico (ça vous avance bien tiens...), j’me sentais ni mal à l’aise, ni coincé du cul comme j’aurais pensé. Il y’avait pas beaucoup de monde, et ça faisait assez convivial, et puis je me sentais bien avec Dine. Pas comme quand je me balade dans des soirées avec Presc qui arrive en boite et qui me lâche à l’entrée en courant dans tout les sens, qui connaît toute la population… là j’étais bien parce que c’était pas immense, et même les Bip avaient l’air d’être accessibles. Bon d’accord on serait pas allées leur taper la discut tout de suite, c’était leur concert queuh même, mais ils étaient juste à quelques mètres, au même niveau et parlaient avec nous. Quand ils sont revenus du resto, ils arrivaient du bout de la rue, alors qu’on étaient assis dans la rue à coté de l’entrée. J’ai vu débarquer une troupe de gars immenses avec plein de cheveux, et deux d’entre eux ont fait la bise à Dine en passant. Humhum, sûrement un Maro dans le tas. J’ai regardé dans les yeux de Dine qui a rien grillé à ma manœuvre, donc j’ai pas réussi à percevoir la lueur qui aurait du y traîner. Cette fille savait vraiment bien se contenir, si j’avais pas eu connaissance des trois quart de son joueb, j’aurais presque pu y croire. Elle voulait que personne ne puisse imaginer qu’elle n’était là que pour voir son Maro, ni moi, ni Ray, ni même personne, et pour ça elle arrivait même à s’en convaincre elle même. Et puis après tout y’avait quand même le ptit bassiste !
Quand on est rentrée le concert a commencé. J’ai sorti mon appareil, j’avais l’intention de passer la soirée avec et de pas en louper une miette. J’ai posé mon appareil sur la table, pour donne une impression de stabilité et renforcer le mouvement tout autour. En plein devant l’objectif y’avait Ray qui, dès le début se déchirait…tout seul (une des seule trace que j’ai gardé de cette soirée…). Mais sur ma vidéo qui avait un cadrage de cinq centimètre, il donnait l’impression à lui tout seul de remplir toute la piste en laissant imaginer qu’il y avait un monde fou autour. Ce qui était bien, c’était que je redoutait le moment ou tout le monde allait se mettre a danser, tout le monde se lèverai et j’allais me retrouver toute seule a une table, comme une galérienne coincée qui sait pas ce qu’elle fou là, et que Dine allait se demander ce qu’elle foutait avec moi, mais nan, elle venait me voir de temps en temps, j’avais juste a tendre le bras pour lui parler. En fait, c’était plutôt comme a une boum de collège, ou tout le monde reste assis, sauf quelques un qui rameute la foule au milieu pour donner l’ambiance, avec l’organisateur qui tente de faire bouger un peu l’assistance blasée. Raconté comme ça, on pourrait croire que les gens se galérait, mais si tout le monde était comme moi, tout le monde passait un super moment. Plusieurs fois le bar s’est rempli et y’a eu plus de gens debout qu’assis.
Tout ça pour dire que c’était vraiment une chouette soirée. Et pour tout le monde.
Pendant la deuxième partie, ils ont explosé de compteur de décibel, y’a même eu un gros moment de solitude du pianiste qui s’est improvisé une intro.
A la fin (même au début) on savait pas ou on irait. Ray avait dit à Dine que si on était a la rue on pouvait venir camper chez lui. Dine devait espérait un truc plus space, elle a pas été déçue. Alors que tout le monde partait, elle devait pas se résigner à quitter la soirée sans avoir pu approcher son saxo. On retourne dans le bistrot et on se reprend à boire pour aller se poser à une table en regardant passer les Bip qui tournaient d’un étage a l’autre. Il a pas fallut qu’on poirotte deux minutes pour voir se pointer le comique de la soirée qui sortait juste de l’école du rire, plus vaseux tu meurs. Mais il était sympa finalement, il cherchait juste a s’amuser, il rigolait gentiment sans nous emmerder outre mesure, pi au fond il faisait l’animation. C’était un mec qui se prenait pour Gad Elmaley, qui lui ressemblait qui plus est, et qui nous a tenu la grappe pendant quelque temps, pour finalement nous offrir des roses ! (rooooh)
Et puis on savait toujours pas où dormir. Refaire la route en sens inverse, on était pas super chaudes. On voit passer Mathilde, la manager des Bip. J’ai oublié de préciser que mon appareil a planté au bout de trente seconde, juste le temps de faire une vidéo et demi. Du coup j’suis allée la voir pour lui demander des piles, et accessoirement des autocollants. Quitte à pas avoir de photos, autant taxer des autocollants. Moi qui voulait jouer les photographes pro, sans appareil c’est limite compliqué.
Donc je vais la voir, et comme avec le mec sans voiture de notre périple, Dine surgit pour demander si elle repart en voiture. Non….dommage, mais elle perd pas pour autant le nord, elle a bien comprit qu’on était en galère, et elle nous propose gentiment de venir chez elle.
Elle se dirige vers la sortie, mais au lieu de sortir, elle passe par une porte que j’avais pas vu, juste a coté de l’entrée et qui donne sur un escalier. J’ai jeté un coup d’œil vers dine, qui a jeté un coup d’œil vers moi et on a suivi
J’ai eu un sursaut intérieur en croyant l’espace d’une seconde que tous les monde me connaissait, mais j’étais même pas encore rentrée dans
Il m’arrivait un truc dément, et j’en avait pas conscience…
Une des raisons de mes états d’âme permanent c’est le fait d’aspirer à une vie plus agitée, une vie ou il se passerait justement ce que j’étais en train de vivre. Le truc logique dans cette histoire c’était que je profitais de la soirée comme je pouvais en profiter, pleinement en enregistrant tout les détails, toute les impressions, toute l’ambiance. C’était ça que je voulais comme vie, c’était pour vivre ça que j’allais bientôt aller à Lille.
Ce que j’arrivais pas a comprendre était toujours lié a Nico. Même quand j’étais loin, même quand je vivais ma vie loin de lui, même très loin, quand même Dine m’avait dit quelques heure avant « faut que tu décroche la » et que j’avais jamais été aussi d’accord avec un truc comme ça, j’avais encore une impression étrange. Ces mecs autour de moi je les admirais cent fois plus que lui et ses potes, ils étaient plus sympas, plus cool, plus proches de ce que j’appréciais. Le genre de gars avec qui tu te sens bien même quand tu les as jamais vu de ta vie. Nico, il est petit à coté d’eux, il a beau être au conservatoire de Paris, avoir son DFE+10, avoir trois groupes et quelques concerts à son actif, il a rien qu’eux ils ont. Il est comme Mathilde elle a dit : du genre à taxer l’argent des gens sans leur rendre, du genre à profiter, à tout calculer, le genre arriviste, et le genre à prendre les gens de haut, genre si tu sers pas à mon image, tu sers a rien.
Au fond je sais pas à quoi je lui sers quand il traîne avec moi, j’ai même pas son style. Bref…
Je m’écarte du sujet.
Au milieu de ces mec là, je commençais à comprendre qu’il y’avait des choses que je ne connaissais pas dans la vie, et qu’un jour je pourrai me trouver a ma place quelque part. Bien sur pas avec eux, pas à Marseille, mais quelques part, peut être dans pas longtemps. Même quand j’étais folle amoureuse de Nico, quand j’allais écouter les répets à l’école de zik, je me sentais pas à ma place. J’avais pas l’impression de gêner, j’étais au fond, posée, mais sa musique me déchirait les oreilles et j’avais même pas l’impression de lui faire plaisir en étant là. (alors que c’est lui qui m’y avait traîné). Je suis sur que Dine dans une session musique était accueilli à bras ouvert, et que tout ceux qui appréciaient leur musique étaient le bienvenue. C’est ça des vrai artistes. Nico est un artiste, il sera jamais une star :
trop ambitieux, trop orgueilleux…
Ils se prennent pas la tète, ça se sentait dans l’air, et c’est ça qu’on attend chez un groupe comme ça, d’être généreux, de rester vrais, de prendre son pied au milieu des gens.
Mathilde avait raison, ils iront loin, et Dine était à sa place elle aussi, elle avait le même chemin de vie.
Qu’est ce que je foutais là moi ?
Justement je profitais, de pouvoir voir ça, sur leur visage il n’y avait plus de soucis, il était trop tard, la musique adoucie les mœurs.…
Et ma Dine qui regardait son Maro, comme je la comprenais. Comme je l’admirais. Elle était en face de lui, il était avec sa meuf. Je me suis jamais sentie aussi proche de quelqu’un, personne dans mon entourage ne vivait ca. Et je suis sure qu’elle passait largement au dessus de ça elle au moins, c’est le genre de moment où on réalise pas, on est trop absorbé par Sa présence.
Et puis je crois qu’elle est passée cette période où elle aurait souffert de ça.
Quand le soir elle m’a dit « elle est trop mignonne elle » je me suis vue en train de dire la même chose à Laeti après avoir croisée Nico et sa meuf dans la rue.
« Dis, elle est mieux que moi ? elle est belle tu trouves ? hein ? »
Et puis quand j’ai vu Maro embrasser sa meuf a la fin du concert, j’ai radarisé les environs pour voir si Dine avait grillé, comme si le pincement au cœur me faisait plus mal qu’à elle, juste parce que je savais ce que c’était. Et puis, elle me l’aurait pas dit, elle l’aurait gardé pour elle, par pudeur, et parce que c’est pas son genre de s’épancher sur quelqu’un comme moi, elle c’est plutôt ses chansons ou son joueb qui y’ont droit. Qu’est ce que j’avais a vouloir lire dans ses yeux les sentiments qu’elle écrivait dans ses articles, est ce que ca peut rassurer de savoir que les autres peuvent ressentir la même chose que nous ?
Puis y’a eu un mouvement de foule vers le bar, ils sont tous redescendus, donc on a suivi comme des moutons et on est retombées sur Gad Elmaleh version moins drôle. Comme il passait par là, que la gérante s’acharnait à vouloir faire dégager les derniers clients et qu’il était pas décidé à partir il s’est collé avec nous. Moi j’ai migré vers les chiottes, et en sortant je me suis regardée effarée dans le miroir…Je me suis sentie hyper mal. D’abord parce que ca devait être la première depuis trois ans que je passais presque une semaine sans me sentir laide (bah oui je m’étais pas encore vu dans un miroir) et qu'un vent de panique m'a soudain envahie. Pour la première fois les choses étaient inversés, ce miroir ne me renvoyait pas le reflet que j'avais de moi. J’ai ressenti toute la déception d’une objectivité soudaine, j’ai mieux compris pourquoi le mec pas drôle se collait depuis un quart d’heure à Dine et pas à moi, pourquoi le ptit bassiste s’est pas retourné sur mon passage à la porte des chiottes (ou ptet qu’il avait une envie de pisser trop pressante) j'étais vraiment trop moche pour qu'il puisse me regarder. Du coup, parce que j’ai été subitement fatiguée devant mon reflet et que j’avais pas le courage d’en faire abstraction, je me suis reclue sur une autre table, à regarder ma dine avec un peu de recul, comme si je lisais un article en direct live. Ca faisait trois jour que j’étais entrée dans l’histoire, ca faisait drôle d’être un peu plus loin. Depuis quelques jours je vivais plus vite que d’habitude, et je ressentais encore plus fort ce qui pouvait me tomber dessus. (ca peut expliquer mon anxiété décuplée au moment de prendre l’avion)
Et puis ma Dine m’a rejoins. Ca m’a fait super plaisir, c’est tout con, mais elle m’avait pas perdu de vue. En général quand je me reclus je m’attends à faire partie du décor.
On est remontée dans la loge-chambre. Tous les mecs étaient affalés en silence. Y’avait des gros silences, mais c’était pas pesant. De temps en temps quelqu’un faisait une tentative échec
…..
« on se sent de se lever là ? »
……..
Et devant le mutisme ambiant et la non-réaction de l’assistance laissait retomber avec dépit le silence insistant.
Puis la meuf à Maro a une pulsion de motivation s’est levée , suivie des autres.
Au moment de partir, habituée à être discrète, j’ai attendu devant la porte et voyant que Dine faisait la tourné des bisous, je me suis souvenue que finalement ça me coûterais pas plus cher de dire au revoir à ces gars que je voyais sûrement pour la dernière fois. Ca les a pas dérangé le moins du monde d’ailleurs, pas surpris de l’initiative ils m’ont souri gentiment. Ravies de cette audace que j’aurais regretté de ne pas avoir eu, je suis sortie de la chambre et je me suis retrouvée face à face avec le petit bassiste que j’avais pas vu dans le tas. Du coup j’en profite pour lui faire la bise, et apparemment il comptait passer derrière moi et moi derrière lui, on tente l’esquive chacun du même coté, gauche droite, droite gauche…
« tu vas où »
et lui réplique
« je sais pas »
………..
Sur le coup j’ai pas titlé, trop étonnée d’etre face a lui, mais en plus d’être délirante sa réplique était marquée d’un ton gêné, tellement sincère…
arf trop craquant ce gars…pas pour toi math…même pas en rêve.
C’est le genre de souvenir qui marque, et qui donne plein d’espoir en l’avenir. D’avoir rencontré ces mecs…de les quitter comme je les ai rencontré, à peine une heure plus tard.
On descend l’escalier, embouteillage, devant moi y’à Dine, je me retourne, le bassiste me suit, il se retourne, je continu de descendre en feignant l’indifférence, arrivée en bas, je le vois, croyant qu’il était retourné se trouver une chambre, il était toujours en haut, nous regardant dire au revoir. Ils étaient tous en train de demander son nom à Dine, si elle serrait
Tiens j’avais zappé que je risquais ma peau avec ces histoires là !
Hey oui, le bogoss baraqué il branchait Dine quand je levais les yeux sur le bassiste qui, j’osais l’imaginer me regardait, je m’imaginais qu’il me disait au revoir avec ces yeux….
J’avais échangé deux mots avec lui…c’était lui mon coup de foudre visuel, vraiment je le sentais venir, je suis trop rêveuse, je regarde trop de films, j’devrais me lancer dans le cinéma fantastique…Mais Dine m’avait prévenu en plus.
Et nous voilà dans la rue, suivant Mathilde qui nous hébergeait.
Cette femme elle est génial, elle sait voir les jeunes, elles vit avec, elle doit les comprendre, le genre de personne qu’il faut rencontrer. Là en l’occurrence elle tombait bien.
Arrivées chez elle, j’étais encore en kif sur l’appart. comme j’avais halluciné en entrant chez Dine, je retrouvais un peu le même style, le style que tu trouves pas à Creil, d’ailleurs nulle part ailleurs que dans les grande villes méditerranéenne, donc pas partout quoi.
Elle a bien raconté sa vie pendant une heure. J’étais d’accord avec Dine, elle parlait beaucoup mais c’était intéressant, on avait du mal à admettre qu’on en avait marre, même fatiguées on écoutait ce qu’elle disait. Et puis on s’est couchées. Finalement il était tellement tard que j’étais même plus fatiguée, j’avais trop envie de parler avec Dine, mais j’me disais qu’après Mathilde ca ferait un peu beaucoup. Donc on s’est vite endormies.
Midi pile, Le lendemain.
Au moment même où j’ouvre la porte de la chambre, Mathilde rentre dans l’appart. Elle nous avait dit la veille en se couchant qu’elle partait le matin qu’elle rentrait à midi. j’suis vraiment ponctuelle, je me réveille pile à midi, elle rentre pile a midi.
J’ai kiffé ce qu’elle m’a filé le matin, j’ai décidé que désormais ca serai mon petit déjeuné, un vestige de cette soirée. Il y’avait du soleil…j’aime ce genre de réveil, ou on sait pas trop ou on se trouve, ou on vit chaque minutes sans trop savoir ou on va…c’est ça que je voudrais vivre.
Commentaires :
MangakaDine |
Ouaaah....trop beau. Ca m'a rappelé trop pleins de choses....des instants que j'avais ouliés, ouais, je l'avais oubliée cette soirée, j'étais plus concentrée à retenir les deux autres. Mais je ferai un compte rendu moi aussi, je pense. Ca serait intéressant d'avoir les deux versions de l'histoire, non? Gad Elmaley, je l'avais zappé celui là aussi. En fait, j'avais zappé beaucoup trop de trucs. Du coup, mon compte rendu, il sera pas épais, heureusement que tu étais là pour me faire me souvenir....merci. Ah et puis, je suis heureuse de ce que tu as marqué, que tu t'y sois trouvé bien et que tu aies compris des choses, que ça t'ait aidé à envisager l'avenir d'un point positif, fait découvrir d'autres horizons, d'autres personnalité de gens. Vraiment, ça fait plaisir. Et que tu te sois enfin trouvé belle, merde! Tout ça, c'est réconfortant.
Et puis tu verras quand j'aurais écrit l'article (je l'ai pas encore fait....oups), tu pourras lire qu'au fond, j'étais bien vulnérable. |
ryne 22-10-05
à 19:40 |
Ça fait drôle de découvrir Fillote dans d'autres yeux que les siens... Va falloir que je les voient, un jour, quand même! Qui sait, on y sera peut être toutes les trois ( sauf que moi je sais pas courir hein, a savoir!) Jolie récit... En tout cas. |
nolita 22-10-05
à 19:48 |
Re:hum...Dine était pas particulièrement motivée faut dire, mais l'appel du Maro a été plus fort! et puis j'arrive à faire courir n'importe qui....(hein ma léti) Ca serait marrant c'est clair! Mais on prévoira le transport....;) |
à 14:44