rien de nouveau!

C’était le 1er juillet et je viens seulement de réalisé que je n’ai pas raconté ça !!!! Oh putin, j’ai pas raconté le concert de Muuuuuuuuuuuuse !

J’avais mon billet depuis le mois de février, j’avais même deux billets, on m’en avait acheté deux, j’étais au moins sûre d’y aller ! Quand ce jour tant attendu arriva, j’étais à la fois toute excitée, et angoissée à l’idée de passer une journée entière sous la chaleur écrasante de la place d’Arras. J’étais un peu partagée, on était trois, moi Edouard et un pote à lui, mais c’était pas ce pote là avec qui j’aurais voulu être. On s’est garé là où on a pu, on ne connaissait pas la ville. Quand on a débarqué sur la grand place vers dix heure du mat, y’avait encore le marché, les fruits et légumes et la population d’Arras, y’avait un bordel monstre parce ce que les trois quart de la place étaient fermés, l’espace confiné par des grilles et des rubans plastiques et tout ça pour que personne ne puisse atteindre : la scène.

On voulait faire le tour, histoire de jauger un peu de la superficie, repérer les lieux, savoir où se caser. On avait plus de huit heures pour examiner la place. J’avais déjà envie de pisser.

Je me suis arrêter un instant pour mater la scène, elle était absolument énorme. Elle m’avait l’air d’autant plus grande qu’elle était installée en plein air, ce qui rendait plus impressionnant encore la taille de l’engin…bien qu’elle fusse surement moins grande que celle du zénith ou d’une autre salle de concert. On a regardé la fosse, elle était vide, et coupé en deux au milieu, avec des tours d’installation pour les caméras ou ché pas trop quoi, j’avais toujours envie de pisser. Mais alors que je mijotais un plan pour trouver des chiottes quelques part, j’ai aperçu des cabines au milieu de la place. On s’est dirigé vers un mec supposé être de l’organisation. Il nous a dit d’aller dans un bistrot pour les toilettes et de nous coller de ce coté là, là bas et d’attendre. Okééé !

Je suis donc allé acheter deux sandwichs dans un bistrot, a ce moment là, le début de la queue n’était pas, nous étions dans les quelques pèlerins increvables, près à tout pour voir Matt le plus près possible.

On s’est posé par terre sur un trottoir. On a attendu plus de trois heures sur notre trottoir. La foule s’amassait autour de nous quand on a vu débarquer des mecs baraque avec des barrières en métal. Le soleil était au plus haut, tapait en plein sur le haut du crane.

On a passé plus de huit heures a rien glander sous le soleil, assis par terre comme des manouches, sur le bitume, entre inconnu, moi vautré sur Edouard, Edouard souffrant le martyr de mon os du cul pointu lui démontant la cuisse, sans rien dire, a escalader les barrières pour aller chercher de l’eau là bas, a perpette chez l’épicier qui se faisait des couilles en or, et à se demander si au final on avait faim, envie de pisser, envie d’être à l’ombre, envie de boire, toujours un pet de travers, ou juste envie d’être enfin libérés de ces barrières.

Moi franchement j’étais bien assise sur mon chéri a rien foutre, a attendre…quand même si ça avait pas été pour Matthew j’aurais déguerpi depuis perpette, mais bon.

Quand enfin ils ont ouvert les barrières, les gros baraques de la sécurité, ils ont lâché les fauves, j’ai jamais vu ça. J’étais mdr ! Le mec arrachait un morceau du billet et là c’était le sprint de fou vers les barrières devant la scène ! Elle était suffisamment large pour que tous les psychopathes qui nous accompagnait soient devant, nous compris, et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé devant les barrières agrippé a notre place si chèrement acquise. Je jouais a la groupie et ca m’amusait. C’était une expérience à vivre, de se trouver comprimée aux barrières pendant tout un concert, de vivre l’événement au plus près de la scène…c’est un truc à faire.

Il y’avait deux groupe en première partie. Deux truc complètement pétés, une bande de quatre fashions allumés, et un autre dont je me souviens plus, parce que j’en avais marre d’attendre, que je m’étais retournée vers Edouard, écrasé sur son torse parce qu’il était face a moi et poussé par derrière, je fatiguais, depuis dix heure du mat, on approchait des neuf heures du soir, j’avais pas bouffé et le soleil m’avait terrassée. Je me laissais étouffer sans broncher, en fait j’étais bien contre lui. Quand personne ne gigotait plus sur scène, y’avait des pubs de concert qui tournait en boucle sur les deux écrans géants installé de chaque coté de la scène. Chaque fois que l’annonce du concert de décembre était diffusée, des hurlements hystériques s’élevaient de la foule, d’un peu partout, et quand le visage de Matthew apparaissait sur l’écran un braillement collectif résonnait.

L’ambiance était impressionnante, et vous savez quel jours c’était ? Le jour du match ‘France- Brésil’ de la coupe du monde !!!

Le concert se déroulait pendant le match ! Et pendant presque une demi heure, les écrans géants on retransmit le match alors qu’une équipe de techniciens d’affairait sur la scène à installer la déco. On a vu s’élever au fond des énormes tubes transparents qui bientôt se sont allumés, révélant une spirale lumineuse. Ils ont amené des écrans géants en arrière plan, de toutes les couleurs, et soudain, le fond de la scène s’est ouvert et une estrade ou la batterie était montée s’est avancé dans un bruit sourd. La foule a applaudit avant de se replonger dans le match de foot.

Comme si les musiciens étaient vexés de cet intérêt chauvin pour la retransmission du match, un mec s’est planté sur la scène et a proposé de continuer à retransmettre le match pendant le concert. La foule indécise a approuvée, mais bientôt le concert à commencé et la verdure du terrain n’intéressa plus personne.

Les gars de la sécu se sont mis à balancer des bouteilles d’eau et à arroser la foule, comme la foule répliquait c’est parti en grosse bataille d’eau…on était trempé jusqu’à l’os.

Première impression : ils ont choisi les meilleures chansons, et dans l’ordre qu’il fallait.

J’avais mon portable en main et j’ai grillé tout mon forfait avec Dine. Je ne savais ni si elle entendait, ni si elle était bien au bout du fil, mais chaque fois je coupais et je rappelais. Je ne pouvais pas vivre ça toute seule, un truc pareil, si on le partage pas on est frustré ! Je me concentrais sur les écrans, et je réalisais régulièrement que ce qui était bien c’était de voir la scène, pas l’écran, surtout quand on est collé à la barrière. J’essayais de garder le plus d’image possible, d’écouter a la fois la musique, en regardant la scène, et en profitant de l’ambiance, on peut dire ce qu’on veut, c’est pas facile !

Et voila. Pendant un mois je me suis replongée dans ce concert que rien n’avait pu troubler, c’était génial.