rien de nouveau!

Malheur, j’ai rien à dire.

C’est au moment où j’ai le plus de choses à raconter que mon envie de raconter me lâche. En fait non, pas l’envie, je sais pas qu’est ce que c’est que ce truc qui me pousse à raconter tout ça, mais ce truc me plante là….

Mais non, je me force, il faut que je laisse une trace, parce que je suis heureuse, et que quand je crois ne plus l’être, j’ai besoin de m’en souvenir. Besoin de me rappeler de tout, d’avoir quelque chose à relire pour quand je serai une vieille peau flétrie coincée dans un fauteuil inconfortable à me souvenir du bon vieux temps : ce temps là, celui où je posais le pied dans mes études, dans ma jeunesse, le début de l’histoire.

C’est là en principe que ce joueb commence. Bien sur que je n’ai pas pu me retenir de venir papoter ici avant la date fatidique de rentrée, mais cette date c’est lundi. On est samedi soir.

J’ai besoin de partager ça avec ceux que j’aime. Et ma léti est loin. Avec ça elle me suit à la trace. Elle perd pas une miette du feuilleton.

Je sors de mon bain. Parce que dans mon coin de maison le bas, il n’y a qu’une douche, et que j’aime bien barboter dans l’eau chaude quand je sors de la danse, comme quand j’étais petite. Et puis c’était le quatrième cours depuis quatre jours.

Je me suis pas aussi bien senti à danser depuis plus d’un an. J’ai jamais pu admettre que je n’aimais pas aller au cour de danse. Parce que c’est ma passion, et que malgré tout, quand j’y allais à reculons, ça restait ma passion, ma passion calvaire. Pourquoi le mot passion sonne comme patior la douleur ? La danse c’est la douleur, mais est ce que j’avais besoin de souffrir pour aimer danser en me sentant bien ?.... et cet aprem, hier avant-hier, j’étais tellement bien dans ma salle. J’avais plus peur du miroir, il reflétait mon bien être. Je me suis collée au fond, face à la glace, et je me suis regardée danser, en accord avec moi-même, enfin. J’avais envie d’écrire ça depuis longtemps, voila c’est dit. En l’écrivant je me l’avoue à moi-même.

Quatre jours à Creil, revenir danser, et puis je repars, bien dans mon corps, bien dans me fringues… allé trêve de plaisanteries, qu’est ce qu’il se passe de nouveau ici bas ???

D’abord : je vais revoir Julien !!!! waaaaiiiiiii !!! j’vous racontaille tout ça après…d’abord petit résumé de ce qu’il s’est passé.

(J’ai tenté quinze fois de raconter mon premier voyage vers Lille en train, c’était jamais intéressant, alors finalement je saute l’épisode.)

J’ai pris le train mercredi matin, et je suis arrivée sur les coups de onze heures à Lille Europe.

Moi, mon sac et mes ptite jambes, on a tracé vers Lille Flandres pour se trouver des tickets de métro puisque j’avais laissé les papiers de la carte à la maison. Comme beaucoup de choses d’ailleurs.

Bref, ma veste en cuir me faisait griller comme un poulet rôti, alors j’ai fais un saut à ma chambre, posé mes affaires, changé de fringues et je suis allée retrouver Julie à la fac. On a bouffé chez elle, avec les moyens du bords, et on est allé se renseigner sur les activités proposées par la fac, genre aérobic, ping pong, tennis, natation, jeu de paume ( ???) danse…

On a pas encore les emploi du temps, alors on a décidé de remettre à plus tard notre cogitage à propos su sport…

C’était en début d’après midi, et on avait pas grand choses de prévu. On a pris le métro en sens inverse, et on est allé se paumer dans le vieux Lille. Virginie (pote à Julie) était avec nous. J’ai découvert un autre bout de Lille, Julien m’avait pas traîné là bas. J’ai bien aimé les maisons, l’ambiance fermée des magasins chics, les maisons travaillées style flamand, jaune orange marron… on a failli se faire jeter du disney store, parce que Julie chez mickey c’est pas conseillé (après léti et némo, voici Julie et stitch)

On passe devant H&M, et la, personne peut me retenir, c’est plus fort que moi, une force incontrôlable me propulse dans les rayons…. (non, j’ai à peine pensé à  Julien dans l’escalator qui se retourne pour me dire les yeux levé vers moi « j’suis trop content que tu sois là ») aaagggr…..j’y ai pas pensé j’vous dit….sérieux….

Séance shopping limitée vu qu’aucune de nous n’avait d’argent…ça calme. (Mais on m’arrête pas comme ça, j’y suis retournée le lendemain matin avec des sous….AHAH !)

Et virginie a du partir, Julie et moi sommes allé nous poser par terre derrière Euralille. La danse de la veille m’avait laissé quelques courbatures, et j’avais marché toute la journée, j’avais du mal à avancer… alors on a discuté une heure le temps de se relever et d’aller se poser dans ma chambre.

Tout l’aprem on avait radarisé la population à la recherche d’un blond à chaussures jaunes, mais rien ! J’avais eu quelques hallucinations, frôlé une ou deux fois l’arrêt cardiaque, mais rien, il était manifestement pas là. Julie comprenait pas pourquoi je flippais comme ça.

Hein pourquoi ?

J’avais encore en tète le recalage de la mort de quelques jours avant, et puis, pas de nouvelles, s’il avait décidé suite à mon envoi inconscient de plus me voir, peur que j’lui saute dessus, que j’sois pas celle qu’il croit, ou je sais pas, il peut inventer n’importe quoi, avoir trouvé l’amour de sa vie entre temps, ou juste pas envie de me revoir, dégoûté de la vie depuis qu’il m’avait entrevu laide comme un poux quand j’étais passé avec laeti…

Bref, pas vraiment envie d’aggraver mon cas. Sauf que j’pensais qu’à ça. Et puis quand je lui ai lu quelques passages de cette histoire débile que j’lui avais posée, elle a comprit le problème.

« en effet »

Ouai….

Et pourtant….

« allé, envois un message, sinon je bouge pas de là. »

J’suis resté devant mon tel, à réfléchir… envoyer, j’en mourais d’envie, mais quoi ? Forcément que ça paraissait con d’hésiter à envoyer un sms de merde à un pote. Oui mais lui dans son coin, il y pensait pas, comment il réagirai en tombant sur mon message ?

« putin elle gave cette meuf ! » « Elle soule » « elle s’acharne, elle craint ! » …..j’m’arrête là. J’me fais du mal toute seule.

Voila a quoi elle pense Mathilde devant son portable riquiqui allumé sur « nouveau message » et puis quoi ? De toute façons, s’il pense ça, ça change pas grand-chose un message de plus ou de moins, alors j’envois, au moins j’serais fixée !

Je raccompagne Julie jusqu’au métro affublé de ces bottes magnifiques à poils roses de yéti, qu’elle m’a déconseillé de mettre en cas de réponse favorable du blondinet. (remarque il en a bien des jaunes lui !)

J’ai un portable dans une main, mes clefs dans l’autre. Je rentre chez moi sans réponses, je m’apprête à ouvrir ma porte quand mon tel sonne. C’est pas la sonnerie des messages, c’est celle des appels.

« ouai Mathilde ? »

Faut imaginer sa voix sur ça…difficile à décrire…y’a laeti qui peux imaginer pour les autres faut entendre…. Ou imaginer….

Il me dis que c’est l’anniv de sa mère, que son père est pas là, qu’il peut pas la laisser seule tout ça….donc ça sera pas pour ce soir, mais t’es là la semaine prochaine ? Alors la semaine prochaine ok ?

Mais certainement ! il aurait pu dire que le hamster du voisin de son frère était décédé, qu’il allait ce soir à son enterrement, qu’il y’avait eu un ouragan dans son jardin et qu’il devait accompagner l’oncle de la boulangère du coin mutilé de guerre à son club de golf nocturne que j’aurai dit ok aussi… est ce qu’il mitonnait ou est ce qu’il était sincère, est ce qu’il prenait cet air détaché pour me foutre encore un fois un plan, ou est ce qu’il fallait que je sois contente qu’il m’appelle pour me dire ça de vive voix, et non pas trouver un message genre « ah nan, j’crois pas ! » comme seule réponse…. ? j’sais pas, mais sur le coup j’étais juste contente d’avoir eu une réponse, parce qu’avec mon tel dans la main, le vide était pire que le refus.

Ensuite, je me suis allongée dans mon lit, j’ai téléphoné à nico pour avoir des nouvelles de ce cd… (toujours pété…pas de miracle…) et il m’a tenu la grappe pendant une heure et demi. Moi qui était parti pour quelques minutes, juste pour entendre sa voix, j’ai discuté avec l’ingrat pendant tout ce temps. J’avais super mal à la gorge, mais j’aime parler avec lui, pour toutes les raisons que j’avais citées il y’a quelques mois dans un autre article. Et puis quand il dit au revoir nico, il continu de parler alors bon….

Et puis j’ai dormi pour la première fois dans ma chambre. Voila, super bien dormi. J’ai fait un cauchemar, mais pas à cause du matelas….ni du super oreiller maxi relax que m’a mère a acheté ! Franchement, trop bien dans mon pieu !

Malgré le soutien moral de nico, j’ai pas osé me pointer à la cuisine rencontrer les autres….

Je vais attendre que le proprio nous réunisse…j’serai bien obligé de les rencontrer.

Bref, j’ai bouffé des cœur de palmiers dans ma chambre et le lendemain j’ai tenté la confrontation avec le micro onde….pas folichon comme rencontre…il a pas voulu s’ouvrir quand c’était chaud, j’ai mis toute ma force contre la porte du truc pour récupérer mon bol ! albatar, il m’avait kidnappé mon ptit dej !!!!

En plus j’avais attendu dix heures du mat pour être seule, donc personne pour m’aider.

Et puis comme je prenais le train qu’à trois heures, je suis retourné dans Lille. J’ai acheté mes hauts repérés la veille chez H&M, et je suis retournée chercher mes affaires avant de partir à la gare.

Dans le métro je monte, comme je suis face à un bogoss, je cherche à trouver un point pour poser mes yeux, je regarde vers la porte vitrée qui sépare les wagons, et derrière, quelqu’un me fait des grands gestes ! C’est Mathilde, la fille du directeur de mon école de zik, elle est dans ma fac, et sa colloc est en histoire des arts. On parle en langage des sourds devant la populas, je fais des trois et des quatre avec mes doigts pour dire ou je descends.

En sortant du tgv gare du nord, je tombe sur Caro, une pote de la danse qui sortait de son école d’art appliqué pour rentrer chez elle dans le même train que moi.

En revenant de la gare à Creil, je tombe sur Mathilde et Juliette, deux potes de l’orchestre. (Y’a des Mathilde partout c’est dingue, j’suis pas originale !)

Tout le monde sur mon chemin ce jour là.

Lundi je reverrai peut être Topmodel !!!!

Je sais pas ce qu’il va m’arriver cette semaine. Je suis super fatiguée en tout cas, il faut que je dorme. J’ai plus rien dans les muscles, je sais pas trop ou j’en suis.

Et puis qu’est ce que je vais me mettre sur le dos lundi ? Et pour voir Julien ?!!! (crucial !)

 J’ai la flemme de corriger les fautes de ces pages…j’ai écris de la merde, mais au moins j’oublierai pas.