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Quoi je suis folle ? je pouvais pas savoir !
Cette aventure vespérale vaut bien un petit article, au moins parce que j’ai bien failli y rester.
Mourir sous l’eau en courant, voila une mort pas banale, ça m’aurait bien fait chier, mais ça m’a servi de leçon :
Quand le ciel bas et lourd, pèse comme un couvercle…..évite d’aller te mettre dessous!
Ce soir, six heures et demi, Mathilde s’apprête à sortir de chez elle, suivit vaillamment par sa sœur dévouée mais néanmoins réticente j’ai nommé Camille. Elle est toujours motivée pour me suivre faire un jogging parce qu’elle a une bonne excuse pour gueuler après si je lui engloutie ses gaufres au chocolat. Oui mais voila, la nuit tombait, et j’en avais – même à plein régime – au minimum pour trois quarts d’heure. Le calcul se fait de lui-même, j’allais rentrer de nuit. Etait-ce bien sérieux ? Non, certainement pas, mais il me fallait mon jogging.
J’ai enfilé mes chaussettes ultra chauffantes et mon pantalon stretch, collé mes écouteurs dans mes oreilles, et me voilà partie sous le coucher de soleil romantique de Creil.
Le parc Alata de nuit, pas encore tenté… (Après expérience, je crois pouvoir affirmer que je m’abstiendrai la prochaine fois…)
Je me chauffe calmement, contente d’avoir trouvé une nouvelle musique entraînante pour courir : « un homme pressé » de noir désir…trop marrant nan ?
Je suis partie depuis à peine dix minutes quand je sens une goutte sur mon front…puis deux…puis trois….Hein ? Pas de ça maintenant…. Oh ça va aller, deux trois gouttes ça veut pas dire que j’rentrerai trempée…et puis, pour tout vous dire, j’étais plutôt partante pour une petite douche en courant.
Toutes seules dans la plaine vide, les champs et la route à perte de vue, les hauts lampadaires qui nous traçaient le chemin, ma sœur et moi commencions à douter de notre enthousiasme quand les gouttes se sont mises à grossir…
Plus j’avançais et plus la pluie s’enflammait. Le soleil était maintenant couché et je ne voyais dans le ciel que les nuages blancs encore éclairés sur un ciel bleu clair qui drapait l’horizon en s’assombrissant au dessus de nos tètes.
« ça va aller, franchement j’ai toujours rêvé de courir vers l’inconnu sous une pluie battante » ça fait limite illustration filmique d’un morceau de Green day !
Je m’imaginais volant sur le bitume les cheveux au vent, la musique dans les oreilles quand j’ai commencé à me les peler sérieux. Je n’avais sur le dos qu’un t-shirt en coton ridicule, qui d’ailleurs était déjà imbibé de fond. Mon jogging était doublé, et la pluie n’atteignait pas encore mes cuisses. J’avais refait mon chignon, mais j’avais le visage trempé, et quand j’ai vu le premier éclair s’abattre au milieu du ciel, j’ai pris une grave décision : écourter mon jogging.
J’ai fais signe à ma sœur de rebrousser chemin, on verra plus tard pour mes fesses.
En me retournant, une rafale le pluie m’a atterrie dans la tronche, j’ai constaté avec promptitude que j’étais face au vent.
Ouai, parce qu’en trois minutes j’étais désespérément trempée et glacée. L’eau dégoulinait de partout, mes requins étaient engorgées, je sentais des floc floc à chaque pas pénible que je faisais, et mon jogging collé aux jambes tombait. J’ai constaté un phénomène étonnant : dans ma poche inondée, mon mp3 a survécu, ce qui porterai à croire que ces machins soient étanches.
Bref. Je continuais de courir sous le déluge, affrontant des rideaux de flotte en pleine face, j’arrivais presque au carrefour quand j’ai aperçu à travers mes paupières moitiés closes des appels de phares.
C’est pas le moment, je suis en train de mourir !
Mais…j’ai reconnu la voiture moche de mon père (une C5 toute neuve…). J’aurai du m’en douter, comment est ce que mon père aurait pu rester dans son canap sachant que ses deux filles étaient au fond de la plaine sous la pluie et le vent nocturne…
Il avait mis ses pompes, s’était armé d’un K-way et d’un manteau polaire imperméable et avait sauté dans sa voiture tel Noé dans son arche pour sauver les âmes nobles. C’était pas nobles d’aller se foutre dans une telle merde, mais mon gras du ventre en valait bien la peine….quoique…..
C’était le radeau de la méduse, mais je suis arrivée saine et sauve, ma sœur aussi, morte de rire, trempée jusqu’aux os :
« tu me la referas celle la !!! »
Commentaires :
ryne |
Je savais que courir c'était dangereux...
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à 00:10