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mon site : très beaux textes merci

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Atterrissage

Mesdames et messieurs préparez vous à l’atterrissage…                  

J’avais pas prévu le coup moi, encore pleine de grippe, avec mes cachets et mes sirops, de partir cash à Marseille, du jour au lendemain. J’avais pas prévu l’avion et les crêpes au nutella, le quick et nuit blanche retour, comme ça avec mon sac à dos et ma petite veste d’été au mois de février…

Le commandant de bord et le personnel d’accompagnement espère que vous avez passez un agréable voyage et vous souhaite un agréable séjour…

Il avait rien à me souhaiter de plus le commandant de bord, avec sa tète d’acteur américain et son anglais parfait, l’agréable séjour était couru d’avance.

 

Je m’étais couchée assez tôt le mercredi soir pour ne pas peiner dans la douche et devoir courir à l’aéroport. Mon père ne s’affolait pas quand je lui ai donné l’heure, mais il a l’habitude, il n’y avait pas à s’inquiéter. On est arrivé au terminal 2 à Roissy, je connaissais déjà le chemin pour l’avoir fait cet été…et je ne réalisais pas que ce que j’avais fait cet été, je le refasse comme ça, en février. J’y repense maintenant et ça fait une semaine, c’est drôle quand même, je n’avais encore jamais vu la fac, je ne connaissais pas encore ces tètes que je vois tous les jours, pas les mêmes routes à faire, le même emploi du temps, les mêmes cheveux, les mêmes fringues, tout était différent, et pourtant, j’avais les mêmes choses en tètes, Dine, les palmiers, entrer dans sa vie.

Bien sur la première fois je ne la connaissais pas, mais quand j’essaye de me souvenirs je n’ai pas l’impression de ne l’avoir jamais connu. Cette deuxième fois j’étais déjà entré chez elle, j’avais déjà vu Marseille, mais j’avais la même impression. La seule chose qui faisait la différence c’est cette étrange sérénité en moi avant de prendre l’avion. Je n’avais pas envisagé de mourir cette fois ci… peut être la fatigue et le tumulte de ma vie ces dernière semaines qui me faisait oublier que les objets ne peuvent pas voler.

Voler…Voler….

Comme si j’allais prendre le tgv… ça doit être ça, depuis septembre je suis habituée aux gares, aux métros et aux bus…un aéroport, plein de gens, plein d’enregistrements à faire, d’heures à pas louper c’est un peu pareil finalement, c’est comme si je prenais le train.

« Comme un bus sur les nuages… »

La dame aux enregistrements m’a donné mon billet. J’ai embrassé mon père, et je ne l’ai pas regardé comme si c’était la dernière fois. Au fond de moi je le remerciais parce que c’est impossible d’avoir un père comme ça, un père qui vous file une réservation pour le prochain vol Paris Marseille à sept heure du mat, par sms « tu m’appel si c’est ok, bisou papa ». J’étais encore dans le lit d’Edouard, à Lille…comme ça, juste parce que j’ai émis l’idée de partir voir Dine deux jours avant… et puis je me retrouve avec ma carte d’identité et mon billet prête à embarquer sans avoir eu le temps de dire ouf.

J’ai appelé Edouard. J’étais pas encore partie que je pensais déjà à l’appeler. Je lui avais dis que j’avais peur de mourir en avion. Il m’a demandé de revenir en une seule pièce, mais il ne peut pas savoir lui, il a jamais pris l’avion, et toute les personnes à qui je raconte cette peur bleue non plus.

« Je te réveille…oh excuse moi… je vais monter dans l’avion. Tu entends les hauts parleurs. Oui il y’a du monde. J’ai peur un peu…j’y pense pas. Oui j’ai dormi, pas longtemps. Ok, j’t’embrasse, dors bien. »

Pour quoi j’lui dis de bien dormir alors que je viens de le réveiller, débile.

Cet été c’est Nico que j’avais envie d’appeler, et je tenais mon téléphone dans mes mains pour me retenir de le faire.

J’étais dans la cinquième rangée, tout devant, entre un gros et un gros. Le premier gros avait pas saisi l’intérêt de foutre ses valises dans la soute, il gardait son énorme sac sur ses genoux, juste devant le hublot, quel abruti, et l’autre gros tenait un journal de trois mètre d’envergure devant lui et devant moi donc. Bref. J’ai déplié ma tablette pour montrer au premier gros que le sac gène et que tant qu’à faire on peut le glisser sous le siège, ça marche aussi, et à l’autre gros que tant qu’à faire, il peut faire la sieste et lire son journal quand il aura la place. Il a pas tardé à s’endormir et j’avais bientôt, pour couvrir le bruit des réacteurs, un ronflement sifflant dans l’oreille droite.

En lisant ce que je dis, je m’aperçois que je n’arrive qu’à décrire ce qui me gène, mais j’étais bien dans mon siège dans cet avion. J’aimais le sourire rassurant de l’hôtesse, les biscuits sucrés avec le café tout préparé, les nuages comme du coton derrière le canard enchaîné qu’avait déplié le gros de gauche quand celui de droite avait enfin replié son journal à lui. J’aimais le ciel bleu, le fait d’être la en train de planer, parce que oui, je prenais mon pied à sentir l’avion glisser sur l’air, les trous d’air comme le space montain, j’aimais les dind dong et la sensation de vertige pendant qu’on redescendait. J’aimais savoir la terre loin de moi, me savoir loin de tout, entre un endroit et un autre, savoir ou je vais sans réellement savoir, comme me jeter dans un trou sans voir le fond.  J’aimais écouter No surprises comme la première fois, ressentir tout ces souvenirs qu’on ne croit vivre qu’une fois, et se dire qu’il y’a des choses que la vie nous offre plusieurs fois, comme pour se rappeler que les belles choses ne meurent pas forcément, que les souvenirs ne sont pas jetables.

 

Quand je suis arrivée à l’aéroport, j’ai glissé mon billet dans mon sac, en me disant que j’aimais mon sac parce qu’il conservait toutes les choses merveilleuses que je possédais, même si c’était un bordel infâme. J’ai rallumé mon tel, et j’ai consulté les messages.

« c’est papa, appelle nous quand tu arrives, à tout à l’heure » mon père.

« Ça va bien se passer, profite bien du voyage, amuse toi bien je t’embrasse » Edouard

Et un message vocal

« Qu’est ce tu fou connasse ! On sait pas quand t’arrives, on sait pas si t’es partie, préviens nous ! dépêche toi ramène ta face ! »

Je venais de passer la porte en verre du couloir d’embarquement, j’envisageais de prendre une navette pour la gare de marseille. J’essayais de marcher vite. D’ailleurs j’avais rallumé mon tel pour appeler Dine. Je me suis mise à rire, toute seule, mon téléphone a l’oreille, me rappelant de son visage à travers sa voix. Je regardais le brouillard se dissiper sur les pistes et j’ai appuyé sur rappeler. Vu la délicatesse du message, je regrettais de pas avoir téléphoné avant, mais j’aimais ce coté inattendu de la chose. Elle a décroché, je lui disais que j’étais terminal 4 quand je  me suis retrouvée face a face avec elle. J’étais tellement contente d’être là ! Il faisait moche mais j’imaginais quand même le soleil brûlant que j’avais découvert cet été en arrivant. Je me suis sentie très mal à l’aise quand j’ai compris qu’elle et sa mère attendaient depuis perpette que j’arrive alors que je n’avais donné aucune info sur mon vol… au départ c’était pour ne pas déranger, pour le coup c’était réussi… !

 

Trois jours…qu’est ce qu’elle allait me faire faire. Elle avait beau me demander ce que moi je voulais faire, je ne demandais qu’à la suivre et à me laisser guider par le cours des choses, ne pas prévoir. J’étais bien tombée, pour l’imprévu Dine est la meilleure. C’est justement pour ça que j’étais là. Je n’aurais jamais pu débarquer d’un avion de la veille au lendemain si ce n’était pas chez elle.

Plage ? 

On a regardé le ciel et on a rit… j’avais saisi l’info quand le pilote de l’avion avait annoncé l’atterrissage et que je ne voyais pas la piste. La brume recouvrait les pistes, mais pas uniquement celle de l’aéroport, le ciel était d’un gris de ciel de pluie. Peut importe, j’étais prête a tout dans ma petite veste de printemps épaisse comme une feuille de pq, ma gorge venait de subir la grippe, je la laissais au vent. Faut aérer les microbes. J’étais partie avec trois culottes et deux t shirt, mon portable et ma carte d’identité. Tout ce qu’il se passerait ici serait une parenthèse dans mon quotidien, je voulais le vivre à fond, après tout c’était tellement prompt que c’était un cadeau. Sur l’autoroute que j’avais découverte cet été, les maisons roses et jaunes, les collines couvertes de pins, les bâtiments de bétons mélangés au toits plats des maisons du sud, et au loin la mer…je parlais à Dine, j’avais des tonnes de choses à dire mais j’en gardais pour après, me disant que je venais à peine de la trouver, j’étais déjà un peu fatiguée.

 

 

L’imprévu avec Dine c’est d’annoncer à l’assistance avec un tact refroidissant

« Ce soir on fait un truc ! »

Et de constater l’échec cuisant sans même envisager de lâcher l’affaire. Après plusieurs retournement de situation, de changement de programme et d’arrangement à l’amiable, on s’est retrouvé dans une immense résidence universitaire longeant le casino d’Aix, un truc que j’avais encore jamais vu, aussi grand qu’une barre de hlm, sur quatre étages et des couloirs qui n’en finissent pas. On s’est entassé dans une chambre de trois m², dont l’espace restreint était investi d’une batterie, d’un lit et d’un ordi. Fallait le faire de coup de la batterie dans une si petite chambre. Je me demande comment on peut vivre là dedans. A cet instant je ne savais pas du tout ce que j’allais devenir dans les heures suivantes. J’avais talonnée Dine dans sa fac, chez son gars, dans Marseille…mais j’avoue que je craignais le pire. Pas de mourir dans un crash d’avion, juste de fatiguer au point de vouloir me retrouver seule au chaud et d’être de mauvaise humeur. Je ne pouvais pas imaginer de criser au milieu d’elle et ses potes. Elle n’avait pas prévu d’endroit ou dormir, et je n’avais sur le dos qu’un t shirt et ma veste. Rien d’autre, pas un pull, pas un manteau, rien.

Alex m’a prévenu : « tu vas crever »

Ok. J’en doutais pas vraiment. Mais quoi, j’suis jeune ! C’est l’aventure hein !

Dans la chambre, Ben a fait du thé. Dine et Mélie ont prévu le coup, dormir cash sur le lit tant qu’il y’en avait encore un. Moi je bouffais des pâtes de fruit, fallait pas me les foutre sous le nez, merde, après le quick, la crêpe au nutella et les frites du midi j’en suis plus à ça près.

…..tin.

J’ai envie d’appeler Edouard.

Faut pas que je l’appelle. Je suis à Marseille, je m’éclate, pourquoi je pense à lui !

Bon. Je vais appeler presc.

J’ouvre mon tel, Rélia m’a appelé deux fois. Je sors de la chambre et je la rappelle. Je devais la voir ce week end. Je devais aussi voir Tony et Nico la semaine dernière. Mais j’avais prévenu tout le monde que j’étais agrippée. J’avais dis la semaine prochaine. Sans savoir que je serais à l’autre bout de la France.

« Je suis désolé ma puce. J’aurais bien aimé, mais y’a pas d’avion ce soir ! Nan sans rire je rentre samedi soir, on se fera ça la semaine pro »

Oui mais non. La semaine pro elle sera avec son gars, ou elle taffera, encore une occaz de perdue, ça m’embète mais c’est pas ma faute c’est le cas de le dire !

J’appelle Edouard.

J’ai envie qu’il me dise des trucs gentils, parce que j’ai pensée à lui depuis deux jours, que j’étais bien avec lui… mais il reste distant, pas froid non, distant, il se retient, je le sens, il parle de tout et de rien, enchaîne sur autre chose, pour parler, il m’écoute, il ne s’en fou pas, mais il ne sait pas quoi répondre, je crois qu’il n’aime pas me savoir au milieu de tout ces gens, il n’aime pas ne pas connaître mon univers, comme il sait qu’il n’est pas en mesure d’être jaloux, on est pas ensemble, il acquiesce sans commenter, il écoute, ça m’énerve en fait. Je voudrais qu’il l’avoue, qu’il me demande de le rassurer, mais j’ai pas besoin de le rassurer, je lui téléphone, et puis j’ai pas envie de lui dire qu’il me manque, j’ai envie qu’il me le dise.

J’ai compris.

Je vais ressortir avec lui.

 

Je suis retournée a la chambre. On est pas resté longtemps, il fallait repartir.

Ecrit par nolita, à 00:19 dans la rubrique "Actualités".



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