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Oui j’ai 50 articles à poster avant celui-ci, d’accord, mais je l’écris et je le poste, puisque c’est tout frais de cet aprem.
Je suis sortie du tgv…j’y pensais à peine. Je me suis recoiffée rapidement, et j’ai remonté le quai. J’ai attendu machinalement quelques minutes, en espérant, je sais pas, que peut être il m’attendait à coté du composteur. J’ai jeté un œil sur mon portable, je sais pas, au cas où il m’appellerait.
Bon rien. Je ne l’appelle plus. J’ai décidé.
Je suis allée direct dans le train de 16h16. Je sais, il monte toujours dans le 19, mais tant pis, le 16 quand même. Je m’en fou. Le premier wagon…nan. Le deuxième…nan. Je suis montée dans le troisième. Le rez-de-chaussée ? Nan. Je suis montée à l’étage. J’ai regardé autour de moi, il y’avait du monde. J’ai repéré deux sièges vides, j’ai balancé mon sac, un peu fatiguée, un peu déçue au fond j’avoue. J’allais m’asseoir, j’ai regardé autour de moi, et là, juste quelques siège plus loin il était assis. Il m’a fait un grand sourire et un signe, mon sourire s’est dessiné aussitôt, et en retapant mon sac je me demandais comment et pourquoi c’était possible. Juste une question d’attraction.
Je me suis avancée vers lui doucement, longtemps qu’on s’était pas vu.
« J’ai pensée à t’attendre sur le quai »
« Mais tu l’as pas fait »
« Mais tu m’as trouvé »
« Je t’ai pas cherché »
Peut être un mois, je n’ai pas compté, de toute façon je pense à lui tous les jours, et au fond un mois, deux mois ou deux jours c’est pareil, ça ne change plus rien maintenant pour moi. Alors je me suis penchée pour lui faire la bise, pour le regarder un peu, une seconde ou deux en souriant, pour capter son regard et enfin m’asseoir. Son visage, toujours pareil, son grand sourire blanc et ses yeux pétillants, sa voix de gamin et son allure…sa façon de m’écouter parler en me regardant dans les yeux, sans que je sache s’il m’écoute malgré ses écouteurs ou s’il me regarde seulement. Moi je n’ai pas besoin de le regarder, c’est seulement une connection.
Je lui ai raconté en avance rapide mes dernières semaines, j’ai survolé rapidement ma vie pour les news, pour le coté speed, faire la fille surbookée…
Mon téléphone a sonné, je n’ai pas eu le temps de répondre, juste le temps de voir le nom d’Edouard s’afficher. J’ai rangé mon tel. Et il m’a dit « c’est ton gars ? »
Je n’ai pas répondu, « ahah ! » et au fond de moi celle qui l’aime s’est mise à pleurer en entendant encore la voix d’Edouard me dire « je sais que ton problème c’est que t’es amoureuse de ton pote Nico » en me souvenant qu’aujourd’hui je sors avec lui, mais que rien ne change, pire que dans un roman, dans un film tragique… que tout bouge et tout évolue autour de moi, sauf ça. Sauf son regard et le mien.
Qu’il a lu sur mon front que j’avais un mec, et que mon mec a lu sur mon front que j’en aimais un autre.
Il a aperçu un pote a lui dans le train. On a du rester avec lui pendant tout le trajet, après et jusqu'à ce qu’on arrive chez lui. En sortant du train il nous a proposé d’aller boire un verre, on a accepté parce qu’on a pas trop cogité, rien à faire ni l’un ni l’autre, vraiment je regrette, mais bon, quand il m’a dit « après on va regarder un dvd chez moi » je pensais au dvd.
On est allé dans un bar, le mec parlait trop…il me saoulait, mais j’avais Nico a coté de moi, je regardait l’écran avec les clips et je chantais. Je chahutais avec lui aussi. je me remettais du rouge à lèvres, il me faisait déraper d’un coup de coude, il chantait les refrains et moi les couplets parce qu’il connaissait pas les paroles, il me retroussait le nez et je lui frottais sa barbe naissante, il s’est moqué de moi parce que j’avais de la mousse de sa bière sur la lèvre il l’a essuyé…il m’a laissé le fond de sa bière, et le mec continuait de me regarder en parlant, j’avais oublié qu’il était la lui…
Son pote me draguait devant lui. Il m’a pris mon numéro et m’a proposé un restau ce week end. Je lançais des coup d’œil désespérés vers Nico, pitié on se casse…allé…
On a marché jusqu'à chez lui. À mi chemin, son tel a sonné, c’était sa meuf. Elle était à la gare, elle voulait qu’il vienne la voir.
« Y’a Emilie à la gare, on fait demi tour ? »
« j’remonte chez moi, tu me passes mon sac avant de te barrer » je tendais le bras.
Il avait toujours le tel collé à l’oreille, j’allais tirer sur mon sac, il l’a tiré vers lui brusquement et s’est éloigné sur le trottoir. Je suis restée avec le boulet quelques minutes, brodant la conversation et subissant son air supérieur quand Nico s’est ramené. J’ai tendu le bras vers la lanière de mon sac, il l’a accroché, « quoi ? Rend moi mon sac ! » « Bah nan on va chez moi, j’le porte. »
On est monté chez lui. On s’est assis devant mon ordi. Il m’a prise sur ses genoux, m’a entouré la taille de ses bras. Je ne voyais plus l’écran, mais il ne voyait pas mes yeux.
Pourquoi il avait lâché un « je rigole ma chérie » dans le train alors que j’avais mal pris une de ses vannes et qu’il m’avait retenu quand je faisais style de partir, il me retient toujours…
Et d’où sortait ce lapsus tragique « attend Emilie ! » alors que je n’avais pas eu le temps de percuter qu’il se justifiait lamentablement avec des « j’suis pété, j’ai bu du jus d’orange, laisse tombé, j’sais plus parler » …
Et qu’il me tirait vers lui d’un coup sur ses genoux « viens là toi, reste avec moi » et qu’il me prenait en otage dans ses bras.
A force de se chercher, on s’est assis sur son lit devant un dvd de Kamelot, je ne regardai pas, rien a foutre du dvd. Je me suis étalée sur le ventre, il s’est allongé de tout son long sur moi, a laissé tomber sa tète dans mon cou, m’a retournée et esquissant des chatouilles…je l’ai pris dans mes bras, toujours sous prétexte de chatouilles, je tenais sa nuque d’une main et son poignet de l’autre, il tenait ma hanche et se débattait de l’autre bras en essayant de me tenir contre lui. Il était complètement dans mes bras, je le tenais fort, il me retournait sur lui, il me serrait, j’étais à lui, je ne pouvais plus faire un geste…le dvd a planté.
Il s’est levé, plus rien ne marchait. Comment trouver un prétexte à rester dans ce lit, on venait à peine de s’y poser. Il a laissé la tv, sur la 5, un documentaire sur les chimpanzés, je redoutais méchamment le moment de l’accouplement, ça aurait été trash dans le décor, mais non, juste des gueules de singes, une voix ringarde en bruit de fond, et des vannes à lui lancer, quoi ? C’est ta gueule, si regarde, je t’aime, le même regard inspiré, les yeux…
Je m’étais juré, je l’avais dit à Dine, la prochaine fois qu’il est dans mes bras, je lui dis tout. Je caressais son visage sous prétexte de baffes, il collait ses lèvres à mon cou sous prétexte de morsures de vampire, aagggr, je vais te manger…
Mais mange moi connard ! Je demande que ça !
Pourquoi ?! Pourquoi je suis repartie de chez lui, qu’il m’a redéposé chez moi comme si de rien n’était en scooter, en partant à sa repet ce soir, en me lançant un « salut, a + » « ouai ! A+ ! »
Et pourquoi quand je le tenais contre moi je ne pensais plus à rien, plus a lui dire, comme si c’était évidant, comme si tout se savait déjà, comme si ça m’était sorti de l’esprit… comme si. ça allait durer pour toujours ?
Je ne lui ai pas parlé des vacances et de l’espoir que j’avais de le voir venir chez moi. Je ne lui ai pas demandé pourquoi mon message était resté sans réponse la semaine dernière, et je ne lui ai pas dit que je l’aimais toujours. Parce que c’est un fait, parce qu’il n’y a pas besoin de réponse ni de question quand on est ensemble. Et pourquoi au détour d’une phrase au café il a lancé « toute façon on est con quand on est amoureux »
Non on est pas con…c’est quand on fait semblant de ne pas l’être qu’on est con. Tu es un con et je te déteste, et je me déteste de vouloir aimer quelqu’un d’autre que toi.
Je me déteste de te laisser sortir avec une autre par peur et par lâcheté, par manque de courage, de ne pas savoir te dire
« Mais ouvre les yeux, regarde, c’est moi que tu aimes, pas elle, et c’est toi que j’aime, pas eux, c’est évident, c’est moi et c’est toi, arrête tes chatouilles, arrête tes bagarres, embrasse moi »
Et non.
A+
Voila notre mot de la fin. Dimanche je dormirai avec Edouard. Et la prochaine fois on verra.
Commentaires :
MangakaDine |
Pitchoune ça m'émeut..
Mais tu lui as pas encore demandé, counasse! En même temps, si tu acceptes cette situation, si tu l'assumes dans ta tête, si tu sais, tu as plus besoin. Les mots, c'est juste pour te redonner confiance... Ca faisait si longtemps qu'il te courait après, ça faisait juste quelques jours à deux et pourtant, même après, il est toujours là. Autant de temps qu'il peut, à chaque fois. Alors je sais pas. C'est peut etre de l'amité, de la forte, forte, très forte amitié fusionnelle et physique....mouai... Mais ce qui est sur, c'est que tu n'es pas n'importe qui à ses yeux. Il y a des gestes qui ne trompent pas, et des lapsus plutôt révélateurs. Pour lui, tu n'es pas une petite copine. Tu es bien plus que ça. Après tout, petite amie, c'est qu'une appelation sans réelle valeur. Vous deux, y'a rien qui peut qualifier votre relation. |
nolita 25-02-06
à 01:08 |
Re:Notre relation elle nous dépasse nous même. Ca évolue, mais au fond l’attraction reste la même, comme deux aimants qui s’attirent. Quand je suis dans ses bras je pense a sa meuf, j’ai l’impression de l’insulter, mais je sais qu’il pense à ce qu’il suppose être mon gars, je me dis qu’il le supporte bien lui, qu’on dépasse tout ça…puisque ça ne dure que l’espace qu’un instant. Y’a pas d’explication valable. Je ne supporte pas le mot amitié quand il est lié à Nico. On a toujours été décalé pour tout j’suis d’accord, mais y’a jamais eu d’amitié, parce que quand je le considérais comme un pote, c’était déjà pas réciproque. Et la situation je l’assume pas, je fais avec. Parce que c’est pas possible autrement. J’aime son regard curieux et craintif quand je regarde mon téléphone, j’aime qu’il fouille dans mes photos, dans mon sac…mais nos signes aboutissent a rien. Voila…on verra quoi. J’ai encore 358 articles a écrire ici…au secours… je fatigue, je pensais avancer ce soir. Que dalle. Tant pis. Demain peut être… j’tembrasse ma Dine !
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à 23:52