rien de nouveau!

Bon, je me résigne à poster. Oui, même si je suis en vacances et qu’en temps normal de vacances il ne se passe rien, si, il se passe des choses, comme si ma nouvelle vie venait à commencer doucement mais sûrement. J’aurais pensé que ça arriverai brutalement, un matin au sortir du lit je me trouverais dans une nouvelle chambre, un jour bien spécial...genre le jour de la rentrée ? Nan, apparemment, je change progressivement, a coup d’effort surhumain pour devenir celle que j’aimerais, une sorte de défis contre moi-même, de grandir, ou de tout faire pour. Parce qu’il le faudra bien un jour... Donc, premièrement, faut pas que je m’égare, soyons ordonné... - à l’heure où j’écris, léti est dans l’avion. Non je le cri pas sur les toits, mais ça c’est quelque chose d’important pour moi, dans le bon sens comme dans le mauvais. Dans le bon sens parce qu’inconsciemment ça me rappelle que le temps passe, et que j’avance inexorablement vers la rentrée. Chaque jour qui passe me rappelle mes objectifs non atteints, mais peu importe, on peut pas ralentir une horloge. Et dans un mauvais sens, c’est que finalement, c’est ma meilleure amie qui s’enfui à 9h de vol de moi, à perpette à l’autre bout du monde, et qu’aussi bizarre que ça puisse paraître, malgré la technologie moderne et tout le tralala de communication webienne, j’ai l’impression qu’on est séparées par un monde, j’arrivais pas à assimiler, il faut que je me fasse à l’idée qu’elle est dans l’avion là ! Maintenant qui je pourrai appeler à onze heures du soir pour raconter ma vie ? Récapitulons ; dans la vie y’a :

Létitia : aux US

Aurélia : je crois qu'elle s'en fou de ma vie, plus on s'éloigne l'une de l'autre et plus je me rappelle les bons moments qu'on a passé ensemble, et je regrette de pas avoir le cran de revenir vers elle, parce qu'elle a son Fred, et que rien n'y fera jamais rien, il passe avant les autres. C’est la vie...

Prescilia... : ma tite presc...ma couche culotte, je sais que j’peux l’apler à n’importe quelle heure, parce qu’on est unies par les liens de la maternelle et de la crèche, mais avec son doudou, son taff et ses petites frères, j’ai du mal à trouver un moment de libre pour lui parler. Je crois que je vais attendre la rentrée...ou le siècle prochain, quand elle aura du temps pour ses amies...

Aurélie... : arf, voila, elle c’est pas son doudou ni son Fred, c’est son seb, et c’est pas un problème de temps c’est juste que la téléphonie mobile d’acharne contre nous. Depuis plusieurs mois, nos portables refusent d’entrer en contact, et la meuf du répondeur orange me fou la migraine chaque dois qu’elle récite son speetch « votre correspondant n’est pas disponible BLABLA... » Et quand elle m’appelle c’est la même, enfin...quand elle a essayé de m’appeler j’ai pas décroché...arf. J’ai vu les appels en absence que le soir ! Une chose est sure, la vie s’interpose entre nous. Alors qu’on arrivait encore à communiquer par Internet son ordi plante lâchement et que nos sms finissent par s’abîmer quelque part dans l’espace intersidéral avant d’arriver à bon port...voila nos dernières chances de nous contacter réduites à néant. J’ai décidé d’employer la manière forte (ou ancestrale) la lettre au crayon, on s’y prend a l’ancienne...c’est encore ce qu’il y’a de mieux a faire.

Maxou : maxou c’est mon âme sœur fraternelle. Celui qui m’écoute parler des heures et des heures sans me dire que j’le fais chier (parce que personne se gène pour me le dire), mais y’a un beug dans le système c’est que m’écouter parler de Julien et de Nico pendant des heures, ça doit être gonflant pour un mec, nan ? Après tout qu’est ce qu’il en a à foutre que j’me trouve moche, conne, grosse et tout ce que j’arrive à lui sortir en trente seconde. Il se défile pas pour me contredire et me remonter le moral, mais finalement ça me blok aussi dans la convers, je m’auto-bloque, pour pas le faire chier.

Et .....Nicolas : mais qu’est ce qu’il en a à foutre tout court lui ?

VOILA : en fait, pour résumer, j’avais un sujet de conversation pour chaque personne : Ma léti, toute ma vie, sans exception, elle savait tout. Aurélia, la vie en général, on philosophait sur l’avenir du monde devant un café, Presc, c’était ma vie avec nico, jusqu'à ce que ça foire totale et qu’elle trouve un gars qui lui la lâche pas comme une merde. Rélie c’était comme léti, mais avant cette année. Elle m’a soutenu comme personne quand j’étais malade, et c’était la seule à me comprendre, la seule à avoir les mots pour que je me sente mieux, toujours. Maintenant, c’est plus un problème de potes, ni de lycée, c’est un problème de téléphone !!! Nicolas...hum, j’me rends enfin compte qu’on n’a pas du tout les mêmes valeurs. Oh si pour délirer ça y’a pas de problème, c’est d’ailleurs le seul truc qui nous rapproche encore, sauf quand je fais la gueule ou que j’suis dans le cosmos. Mais faire les cons ça ne fait pas une amitié, surtout que avant de sortir avec lui j’aimais bien les batailles d’oreiller et courir gare du nord en esquivant les contrôleurs, mais maintenant, j’ai peur de me retrouver collée à lui entre des cousins, et prendre sa main pour courir ça fait trop romantique à mon goût... J’esquive toute ambiguïté. Mais c’est un visionnaire, il avait déjà remarqué qu’on était très différents (ou pas tant que ca...) l’année dernière, quand il entamait sa phase de mutation. Moi elle s’est pas encore produite, peut être l’âge qui veut ça. Il a quand même plus de deux ans de plus que moi (ça faut le savoir ! n’importe qui l’aurait pas remarqué !) Enfin bref, nico je crois qu’on se perdra jamais de vue, tout simplement parce que malgré mes centaines de mise à distance il doit pas avoir l’option « mise à l’écart de ses ex » intégrée au système. Je sais pas si ça ne concerne que moi, mais même par compassion pendant mes grosses crises de déprime de milieu d’année, en petite partie à cause de lui, jamais il m’a lâché la grappe. Avec le recul je sais pas s’il a eu raison (parce que c’est dur d’oublier quelqu’un qui fait un come back toute les deux semaines, ça demande un effort surhumain), mais ce qui est fait est fait, on est toujours pote, non je ne nourrie plus l’espoir de sortir avec lui, maintenant je suis juste contente qu’il m’envoie encore des messages à 22h pour qu’on se fasse un DVD tout les deux (même la veille du bac philo...). Puisqu’il n’y a plus d’ambiguïté, j’ai sans cesse l’image de sa meuf dans ses bras, ça me traumatise moralement...arf, baaaah...trop gore ! Moi j’trouve ça plutôt sympa de changer de vie, j’suis pas triste, j’suis soulagée. J’ai pas pleuré comme tout le monde fait en lâchant ses copines pour 2mois de vacances, moi j’ai perdu ma léti pour un an, peut être pour toute la vie, mais suffit de croire au destin. J’aurai pu ne plus jamais revoir Julien... ? Tient parlons en du blondinet ! Qu’est ce que je dois croire ? Que je peux me permettre de l’appeler quand bon me semble, ou seulement me dire qu’il aime prendre de mes nouvelles de temps en temps parce que ça fait mec sympa de passer un coup de fils à d’anciennes connaissances ? Toute façon, j’suis loin d’être le genre à passer pour une folle furieuse, ni à jouer aux groupies à camper devant sa porte. j’suis le genre à quoi moi ? j’serais plutôt du genre à attendre son coup de fils sans bouger un doigt. C’est peut être pas la bonne solution.... Mais c’est moins risqué. Toujours est il que j’préfère faire confiance au destin, c’est un bien grand mot plein de vague, mais il m’a jamais déçu jusque là. Je crois ni au hasard, ni au harcèlement physique ou moral. J’crois que s’il m’aime bien, on se verra bien vite. rien que d’etre pote avec lui j’serais trop heureuse !De toute façon, j’ai déjà bien risqué ma crédibilité avec mes connes de lettres...ça suffit. Qu’est ce qu’il me reste a faire ? Il me reste à attendre sagement le jour J, celui que j’attends depuis un an. A perdre mes dix kg de merdre, a me faire une cure de confiance en moi, ché pas

comment, mais va falloir que je redope mon égo si j’veux pas passer pour une coquille saint Jacques fermée. Peut être que ma Dine sera une fine psychologue qui saura voir en moi et m’aider à savoir ce qui cloche, on est jamais plus objectif que quand on voit quelqu’un pour la première fois. La vie c’est une partie de démineur, pleine de surprise, de dilemmes et d’échecs, mais on gagne toujours quand on s’y attend pas.