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« On va à Paris ? » « Hein ? Quoi maintenant ? » « Bah ouai ! »
On a prit nos clic et nos clac, vingt euros que j’pense pas récupérer de si tôt, et on s’est cassé. De toutes façons j’étais plus chez moi.
C’était samedi, neuf heures du mat, mes grands parents investissent l’appart.
Non, commençons par le début. On va pas s’y retrouver sinon.
Mercredi soir. Il m’envoie un message pour me dire qu’il passe à la maison le soir. Il s’est ramené tous les soirs de la semaine, et mon père commençait à péter un câble « tu lui dis à ton pote qu’il révise ses horaires, c’est pas le centre aéré ici, dix heure du soir on ferme ok ? Et tu restes ici ce soir compris ? » pfffouai…
Nico débarque, il est neuf heures et demi. Il sera pas reparti avant minuit moins le quart, ça va encore gueuler. Et alors ? Dans une semaine il reprend les cours, je le verrai plus… enfin pas souvent. Bon, on va se faire chier comme des rats morts ce soir je le sens. J’avais prévu un truc cool, genre on va se promener au clair de lune…on se regarde un DVD, tout ça, mais au lieu de ça, on est coincé dans ma chambre comme des branleurs à pas savoir quoi faire de nos dix doigts… joyeuse soirée, mais tant pi, on l’a passé ensemble.
Le lendemain, j’avais plus l’intention de parler à mon père. Il avait tenté de ruiner mes plans, tenté de foutre nico dehors sous prétexte qu’il se sent chez lui et que c’est pas la fête du slip, il catapulte sa crise d’autorité sur moi pour compenser le fait que ça marche pas sur ma sœur. J’ai rien à faire de la journée, et j’ose pas le rappeler pour venir m’occuper l’esprit, j’lui ai monté un plan galère la veille et j’ai déjà du mal à croire qu’il ai passé son début de semaine avec moi. Ma première hypothèse (hypothèse selon laquelle je ne servirai qu’a l’occuper…peut pas rester en place sans rien faire ce mec) tiendrai debout si sa meuf était parti en vacs (je tire cette seconde hypothèse du fait que je suis tombée inopinément sur une carte postale dans sa chambre qui traînait…tin je me gave à lui écrire des trucs de dix pages, et elle qui sort avec lui envois un coucou qui tient sur une carte postale…), si on prend en compte le fait qu’il se soit barré de son taff et qu’il ai rien à foutre de ses journée, j’peux des fois faire l’animation et l’empêcher de ramollir chez lui… c’est sûrement ça, je sers de bouche trou dans son emploi du temps. Tin c’est déprimant comme point de vue. Alors j’y pense pas. J’me dis que si c’est ça, lui aussi me sert de bouche trou, c’est un prêté pour un rendu. Voila on est quitte.
Seulement, cet aprem du jeudi, j’ai rien à faire, et je commence à réfléchir. Ma sœur s’est barrée et m’a laissé en plan, nico à pas l’air de venir (enfin je sais qu’il va pas venir parce que je ressens ce genre de truc). Donc, je m’affale sur mon canapé, et je me mets à chialler. Parce que :
Je suis seule, j’aime pas ça.
Je sens que mes résolutions de début de vacances n’ont pas été tenues, je suis obèse pour la rentrée, alors que j’avais prévu autre chose.
J’ai pas lu mes bouquins, je serais ignarde en arrivant à Lille.
Nico se fou de moi…ça blesse mon ego.
J’ai envie de parler à ma léti, et elle est pas là.
J’ai la flemme d’aller courir.
Voila…je pleure, comme ça je pisserai moins. Ma mère vient à mon secours et m’emmène faire les courses. J’ai toujours pas de nouvelles de nico depuis au moins quinze heures. Et c’est quand je regarde mon tel avec désespoir qu’il se met a sonner : Nicolas. La j’ai cru l’espace d’un instant que je lui manquais, qu’il avait rien a dire, juste savoir ce que je faisais, enfin c’est ce que j’avais en tète moi. Il commence à parler pour rien dire, mes espoirs se confirment jusqu'à ce qu’il me lance calmement « au fait math, euuuh, tu crois que l’ordi sera près avant mardi ? enfin c’est que…tu vois… » « ouai te casse pas le cul…j’vais t’le filer…(…)….avant mardi. »
J’suis devenu plus froide, « ça va pas ? »
Si couillon ça va, allé dégage, j’t’emballe ton pc qu’on en parle plus…tu viendras plus en repérage chez moi te faire chier histoire de dire…tu pourras m’oublier tranquille derrière mon écran…allé raccroche !!!
Il m’a dit qu’il m’enverrai un message pour me dire s’il passait ce soir là, il a du oublier…il devait être chez sa meuf…ou ché pas où. Pas avec moi quoi.
Le lendemain, il s’est ramené, comme tous les jours de la semaine jusqu'à ce que je lui file son putain de pc…
Vendredi, je l’attends, je vois l’heure qui passe, je sens que je vais me faire éclater la gueule par mon père s’il ramène pas sa fraise avant dix heure du soir…j’tente le sms « tu repeins ta chambre ou je peux nourrir l’espoir de te voir arriver avant demain matin ? » ce à quoi il répond cash « y’a moyen que tu descendes toi ? » nan vraiment il se fou de ma gueule lui ? Il me prend pour sa poire ?
Mais pourquoi pas, remarque…quitte à se galérer ici, au moins je brûlerai mes calories dans le remontage de côte. Je négocie sec avec mon père qui fait preuve de gentillesse (ça doit le saouler que j’lui fasse la gueule). J’suis descendu, et là il s’est passé quelque chose de très étrange.
Au moment où je sonne à l’interphone de chez lui, mon angoisse grandissait en envisageant que moi, moi j’allais être confrontée à ses parents, chez eux le soir à une heure plutôt inhabituelle. Toute façon c’est lui qui m’avait dit de descendre. Mais quand on m’ouvre la porte, sa mère est…comment dire…gentille ?
Je m’étais faite plein de raisons sur cette rupture antique avec nico, pour me rassurer, me voiler la face, comme quoi c’était pas de sa propre initiative, qu’il m’aimait, envers et contre tout et qu’on l’avait forcé à me lâcher comme une merde à l’époque ou j’étais le plus amoureuse. Comme quoi il n’avait pas choisi délibérément de me niquer toutes mes espérances romantiques et toutes mes illusions romanesques. C’est lui qui m’avait affranchi de l’amour et gâché mes rêves de jeune fille. Et oui…à quinze ans, c’est nul, surtout que j’ai rien vécu. Bref, avec son sourire aimable, elle me brouillait mes théories. Mais bon, j’avoue que j’y avais déjà réfléchi avant, et qu’à cet instant je m’en foutais un peu, bah oui, je l’aime plus souvenez vous.
Donc, j’entre, je me dirige vers sa chambre où j’allais voir toute l’étendu des dégâts. C’est pas Hiroshima…mais pas loin. Maintenant, quand j’aurais honte de ma chambre, je repenserai à la sienne et j’irais m’asseoir sur mon bordel. Quoi ? Moi au moins c’est un bordel organisé, je l’étudie longuement, alors que lui c’est la masse de cds en vrac, des tonnes d’insolite sans queue ni tète, d’ailleurs pour dire vrai j’ai pas eu le courage d’examiner ce qui m’entourai pour dénicher quelques infos…sauf….une photo. Les photos c’est toujours le plus existant dans une chambre de mec. Mais j’aurais préféré qu’elle ne soit pas si près de mes yeux…quoique, finalement je m’en fou. C’était une feuille A4 sous une pochette plastique. J’ai déduit qu’il s’agissait de sa nièce dans les bras de…sa meuf je suppose, trop laide…baaah…mouhaha, et notre photo qui traînait sur le coin de sa table de nuit. Le photomaton qu’on a fait tous les deux mercredi aprem mais que j’ai fais qu’apercevoir en entrant et je sais pas ou il l’a planqué puisque j’ai pas réussi à la retrouver.
Bon la suite de la soirée m’a saoulé, il m’a emmené traîner les rues à la gare avec des gens chelou, on est repassé chez lui, il m’a monté l’ampli chez moi, on a bu un jus d’orange dans le noir en rentrant (au cas ou mon père se pointerai) et il est rentré chez lui.
Ce qu’il m’énerve quand il me regarde dans les yeux quand il passe la porte pour me dire au revoir, comme ça…fixement… « Bonne nuit »…..agggr…tsss
Et puis samedi….aaah samedi….
Neuf heures du mat j’ai des frissons. Je sors de mon lit, j’avais tout prévu.
1- déjeuner pépère
2-répondre à ma Léti !
3- vider mon ordi rapidos
4- déblayer mon bureau parce que mon grand père venait le réparer. J’étais prête.
Seulement j’ai a peine posé mon bol dans le micro onde que DrRrrInGGgg !
Ils sont déjà la ?? Hein ??? Bon, on zappe le ptit dèj. C’est des fous mes grands parents, ils débarquent à neuf heure…j’suis même pas réveillée !
Bon, je cours vers mon ordi, j’vais sur Internet, quoi ? Un message de ma léti ? j’ai pas encore répondu à l’autre, j’l’avais mijoté toute la nuit à l’ombre d’un sommeil réparateur, mais celui là est encore plus bouleversant…comment j’vais réussir à répondre à ça….et en dix minutes top chrono. Oui parce que mon grand père est déjà sur le pied de guerre, près à me jarter de ma chambre. Et mon père qui s’y met….en plus il commence à gueuler ! tiiin mais c’est quoi cette affaire, j’ai encore droit à mon bureau nan ? Bah nan….j’ai cinq minutes pour dégager. Alors j’abandonne, seule contre tous, et j’ai besoin de concentration pour ce message, j’peux pas y aller à l’arrache, il en va du moral de ma léti ! J’ai une idée (qui va s’avérer foireuse à l’usage). Je vais m’incruster dans la salle a manger (toute façon y’a des ordis dans toute les pièces chez moi). Seulement, dans la salle a manger y’a toute la famille réunie. Alors question calme et concentration c’est pas la joie. j’ai tenté d’écrire trois lignes et j’ai lâché l’affaire, poursuivie par mon père qui voulait me faire débarrasser ma chambre. J’ai lancé un appel au secours à Latouff (nico pour ceux qui ont pas suivi) qu’il me sorte de la viiiite.
J’ai eu le temps de me mettre à table qu’on sonne à l’interphone. Il débarque et m’annonce sur un ton calme et posé :
« On va à Paris ? » « Hein ? Quoi maintenant ? » « Bah ouai ! »
Je pointe mon nez dans la salle à manger après avoir bâillonné nico qu’il me trahisse pas et j’annonce à mon père sur le même ton « je descends à la bibli avec nico »
Je souris à tout le monde, négocie le virage, direction la porte et hop en avant les gars….
On se presse pour pas louper le train de quatre heure et quelques, on monte dans le RER et on s’installe. Une fois partie, je résonne, réalise un peu. Je chantais à tue tète sur Yesterday avec nico quand j’appuie sur le bouton pause. Il me regarde « hey !! » « hum….. » « quoi ??! kesketa !! » « whoO, j’réfléchi » « bah avec la musique » « ça s’fais pas en fait, j’me suis cassée, alors que y’a mes grands parents chez moi, si ça s’trouve il vont partir avant que j’rentre » « et t’y a pas pensé avant » « j’ai pas refléchi » et il me lance un de ses très rares sourires craquant mais qui sous entendent très explicitement : « oh bah ca c’est normal tu refléchi pas beaucoup petite ».
On arrive vite à Gare du Nord, j’aime bien ça me rappelle le bac de philo, c’était trop bien. Mais là il me fait descendre dans le métro, on s’installe, on papote sur des strapontins, j’lui évoque des souvenirs de Presc, de Max (dont je crois qu’il est jaloux mdr, il le connaît pas, haha, et oui coco tu connais pas mes potes, même pas mes meilleurs amis…tu n’es rien dans ma vie, ça t’embouche un coin monsieur jycroipa Moustafa !) j’lui dis « ouai c’était trop bien avec Maxou on s’est trop… » « ouai bah j’suis pas Maxou » oooh…pépère…il se vexe….
Et là, le clou du voyage, il m’emmène dans un magasin moyenâgeux à base d’épées et d’armures en fer forgé, le tout tenu par un hardos plutôt sympa pour tout vous dire, mais qui parle…haaannn j’ai cru qu’on allait jamais s’en sortir. Et ne vois-je pas nico qui le relance à chaque fin de phrase…je commence à avoir mal aux pâtes à rester debout après avoir fait le tour du gourbi, et ça pu le phoque là dedans… mais y’a un mec qui rentre, plutôt mignon de dos, hum…surtout que la meuf qui l’accompagne est moche…mais bon…je reste concentrée sur la discussion historio-médiévale des deux compères là…il me fatigue ce nico à trop parler comme ça….il m’a déjà fait le coup avant-hier à la gare….
Quand enfin il a fini son débat avec le chauve à pik, on sort, je respire un grand coup « quoi ? J’ai été long… ? » « naaaaannnn » mais quand il pense à jeter un coup d’œil à sa montre (ce que j’avais pas pris la peine de faire avant lui) il constate qu’en effet, il a peut être un peu poussé là. On passe se chercher un truc à mc do, parce qu’un nico qui ne mange pas meurt dans l’heure qui suit. Et on a juste le temps de redescendre au métro, de se taper toutes les stations de la rame et de reprendre le train pour Creil (j’avais pas envie de me faire défoncer en rentrant chez moi)
Nous voila donc remonté dans le train, après lui avoir tapé l’affiche deux trois fois dans la gare histoire de m’amuser et de le faire chier, on démarre et je tarde pas à m’endormir (allez savoir pourquoi ? tiiin…comment j’ai pu m’endormir devant nico ??? mais quelle gueule j’avais ? qu’est ce qu’il a vu ??? peut être que j’ai ronflé…? hannn…le stress !)
Je rentre chez moi, personne n’a même condamné mon petit voyage au contraire « tu es rentrée ? alooors, tu t’es bien ammusée ? » Adorables mes grands parents quand même, et j’étais pas au bout de mes surprises ! D’ailleurs mon père est d’une humeur étonnament gentille ! Je suis d’une super humeur ! Mais quelque chose me gène malgré tout…ma lettre à léti….j’ai même plus de bureau, encore moins d’ordi…je me sens paumé chez moi….j’ai tellement de chose à lui dire !
On passe à table. Je peux bouffer ce soir, je ressors pas ! Mais à peine ai-je fini d’avaler ma salade que ma sœur me passe mon tel, nico n’en a pas fini de moi ! Qu’est ce qu’il a en ce moment ? Il s’emmerde ? Il peut plus se passer de moi ? Ou il use d’une stratégie d’attendrissement pour récupérer plus vite l’ordi ?....j’opte à regret pour la dernière proposition…ça me rend triste mais faut pas se leurrer.
Il me propose de venir voir le dvd que j’ai emprunté chez lui. Mon père étant à coté de moi, je lui montre, « non » ça à le mérite d’être clair…mais aaaarf nan quoi ! Ça fait déjà deux fois que je loupe le coche ! j’vous avais pas raconté ça ? Les deux soirs de suite ou il m’avait proposé de descendre chez lui et que j’avais maté mon téléphone à minuit trois heures après….
J’m’étais jurée d’aller voir un dvd chez lui avant de me casser à Lille. Alors je lâche pas mon père sur cette réponse. « allléééééééeuuuuh » « mathilde, demain ! Commence pas a m’emmerder, ça fait une semaine que tu restes avec lui, tu peux passer une soirée avec tes grands parents » et mes grands parents qui s’exclament « oOoOh mais non ! Enfin, qu’elle s’amuse, ça nous gène pas du tout » je leur lance un sourire de remerciement, mais mon père ne plie pas. Alors nous partons, moi et mon caractère de merde ruminer notre échec dans ma chambre. Ma mère passe dans le coin en cherchant ma sœur, je l’attrape au vol « mamaaann…. » « mais va donc le voir oh ! » Hein quoi ? Sérieux ?
Je sais pourquoi elle dit ça. Parce que j’ai passé l’aprem de jeudi à pleurer sur mon canapé en reniflant des « et…et…j’vais être toute seuleeeuh a...a …Lille…(…)…et…et puis…létiiiii, léti elle est plus laaa…. Et puis…nico…il a sa meuf…et j’vais plus le voir…tin…iiinnnn…. » Enfin, c’est, en résumé ce que j’ai réussi à articuler comme explication à ma mère. Alors sur le coup, qu’elle m’expédie comme ça chez nico sans même tenir compte de l’avis de mon père, elle qui revient jamais sur les paroles de mon père, ça m’a plutôt étonné. Mais quand elle revient a table, alors que j’enfile un jean pour descendre, je l’entend dire « oui, c’est bientôt la rentré, ils se verront plus souvent, et puis sa meilleure amies est partie aux us, elle va se sentir un peu paumé a la fac…alors bon… » Elle m’a épaté la ! Pourtant j’y avait même pas songé a cet argument! Tout ce que j’avais sorti a mon père comme truc super convainquant « ooh mais j’rentre pas tard ! » merde, je plane moi….
Du coup, je descend encore ce soir la chez nico. Sa mère m’ouvre gentiment, et il est encore en caleçon dans son foutoir…. Bon, comme il a pas l’air d’être perturbée par ma présence, je m’installe toute seule. Je dégage les merdes qui traînent sur son lit, et je me pose. Il met le film tout ça…on bouge pas d’un poil, et après tout, j’en attend pas plus de sa part. La dernière fois qu’on a regardé un dvd tous les deux, c’était en milieu d’année, il était déjà avec sa meuf et on s’en est fait deux d’affiler, sans broncher. Mais là, le film avance, il doit commencer à s’emmerder, il commence par essayer de me faire chier, en remuant de façon excessive son pied, particulièrement agaçant un pied qui remue dans le noir, en plein dans mon champ de vision et qui fait remuer le lit…. « tin arrête c’est relou ! » mais il continu « maiis t’es chiant tu le fais exprès…. » et j’lui claque le bras, mais ayé, monsieur est content j’ai foncé dans le panneau, j’ai répondu…alors il me frappe le bras a son tour, je lui rend, et ça fini par une bagarre monstre sur son lit….
Terrain glissant….
Dans le noir, le soir…dans son lit, j’ai agis par instinct sans mesurer la porté de mes actes, mais inconsciemment j’étais mal à l’aise, tandis qu’il me serrait le bras en me tenant immobile sous son corps, je pensais que ce n’était pas ma place…que je me faisais des films…ce n’est qu’un grand enfant qui joue, il est comme ça nico, il s’amuse, avec moi comme avec n’importe qui d’autre. Et il m’avait prévenu quand je suis arrivée, il m’a fait venir parce qu’il s’emmerdait chez lui. Je suis venu lui occuper sa soirée… une soirée peut être trop vide sans sa meuf. Quelle conne Mathilde ! Ca fait limite pulsion animale quand je raconte comme ça. Coincé entre deux oreillers, presque attachée par un mec qui veut jouer à la poupée comme un gamin de dix neuf ans avec une poupée grandeur nature, je pensais que je n’étais qu’une idiote. Je rigolais j’étais là de mon plein gré, mais je me trompais. Je voulais passer le plus de temps avec lui pour ne rien regretter, mais après tout, cette année je l’avais passé sans lui, et puis il me mentait….
Hein nico ? Tu mentais c’est ça ?.....
Pourquoi il respirait dans mon cou comme ça, affalé sur moi sans aucune gène, ou est ce qu’il voulait en venir ? Nulle part…je sais. C’était cruel, et puis, en rentrant j’ai regretté.
Je me suis posée sur mon lit, après avoir convié ma sœur à une remise en question. Je sais, elle dit rien, elle n’a rien à dire, mais en lui racontant et en posant des questions pour qu’elle y réponde, je me pose les questions à moi-même.
Non mais c’est vrai, c’est plus nico dont j’ai besoin, il n’est pas pour moi je le sais. Mais j’ai peur de tout recommencer à Lille. J’ai peur de rencontrer un mec qui ne sache rien de moi, et de devoir faire des efforts. C’est dur d’être soi même quand on cherche à séduire quelqu’un qui ne sait rien de nous. On a tendance à ne montrer ce qu’on veut et c’est dangereux. C’est partir sur de mauvaises bases. Mais c’est pas si facile que ça en a l’air de trouver la bonne personne. J’ai pas envie de souffrir encore. Encore plus quand on a pas confiance en nous. Et pourquoi quand je dis « quelqu’un » je pense automatiquement à Julien ? Il me fait peur ce gars…j’ai peur de le voir….je chasse cette idée en voulant croire que c’est dans longtemps…que j’ai le temps de maigrir, d’être belle...d’être à la hauteur…d’être tout ce que je ne suis pas et dont j’ai pas besoin pour être avec nico…mais non, c’est dans quelques semaines, je n’aurais pas changé…
Enfin bon. J’ai donné mon ordi à nico hier. J’attends son message. Quand il est parti avec l’engin je lui ai dis « voila, maintenant t’as plus besoin de moi, on s’retrouve dans un autre siècle » il m’a regardé chelou « mais nan, faut encore que j’t’aide à te servir de la guitare ! »
Mon cul ouai….il a eu ce qu’il voulait, je peux lui dire au revoir….
Commentaires :
MangakaDine |
Obèse non mais faut pas déconner là!!! J'hallucine!!! Y'aurait des milliers de nanas qui rêveraient d'avoir ton taux d'obésité patate!!!! "Nous voila donc remonté dans le train, après lui avoir tapé l’affiche deux trois fois dans la gare histoire de m’amuser et de le faire chier, on démarre et je tarde pas à m’endormir (allez savoir pourquoi ? tiiin…comment j’ai pu m’endormir devant nico ??? mais quelle gueule j’avais ? qu’est ce qu’il a vu ??? peut être que j’ai ronflé…? hannn…le stress !) " BiZZZz!!! |
FloFloFlo 30-01-06
à 10:17 |
"il n’est pas pour moi je le sais. Mais j’ai peur de tout recommencer à Lille. J’ai peur de rencontrer un mec qui ne sache rien de moi, et de devoir faire des efforts. C’est dur d’être soi même quand on cherche à séduire quelqu’un qui ne sait rien de nous. On a tendance à ne montrer ce qu’on veut et c’est dangereux. C’est partir sur de mauvaises bases. Mais c’est pas si facile que ça en a l’air de trouver la bonne personne. J’ai pas envie de souffrir encore. Encore plus quand on a pas confiance en nous" ca me fait vraiment bizarre... je sais pas comment t'expliquer, j'ai peur de pas reussir a dire les choses comme je veux... Clairement, ca aussi, comme l'histoire d'ecrire pour relire a cinquante ans, c'est dans ma petite tete depuis plusieurs mois... J'ai l'impression de mettre trop de moi ici en disant ca, alors que ce n'est pas le but d'un commentaire, vu que ce n'est pas mon joueb... Alors je suis desolee. J'espere avoir ton avis! |
nolita 15-02-08
à 16:55 |
Re:Déplacé! Non je pense pas du tout...ça fait très plaisir, ça rassure aussi de savoir qu'on est pas seule à ressentir ces choses...Merci de dire tout ça, merci de lire tout ça aussi, tu as du courage demoiselle! Merci beaucoup...à bientot :)
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à 15:48