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mon site : très beaux textes merci

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express Yourself
(*)(**)
Méa Culpa

C’est bien ce que je dis ! Quand j’écris c’est toujours que j’ai un pet de travers, y’a forcément quelque chose qui déconne. C’est pour ça que j’ai jamais parlé d’Edouard pour dire autre chose que j’étais avec et que tout allait bien. Et là je suis triste, alors j’en parle. Rien de grave.

 

J’aurais plutôt tendance à m’excuser, n’avoir envie que de m’affaler à ses pieds pour m’excuser, mais quand j’y pense je n’en vois pas la raison. Alors je me cherche une raison, est ce que j’ai mal agit, je sais bien que non, mais si je m’en veux autant c’est parce que je n’étais pas nette. J’ai beau me rabâcher depuis hier que je ne pourrais pas lui faire du mal, lui répéter à tout va pour bien lui faire entendre et être sure qu’il a bien intégré cette idée, et je veux qu’il en soit convaincu pour m’en convaincre moi-même. Voila ce que je cherche : chasser cette partie de moi, cette drôle de chose que je ne connaissais pas, qui me pousse à aller vers d’autres mecs que celui que j’aime, n’importe qui, celui qui me tombe sous la main, parce que j’ai besoin d’être vue par d’autres yeux que ceux d’Edouard, parce que j’ai besoin de me sentir désirée par quelqu’un d’autre que lui. Mais pourquoi merde ??? Quel intérêt j’ai à  faire ça ? Il m’aime assez pour dix personnes ! Et je l’aime autant qu’il m’aime, alors pourquoi prendre de tels risques, c’est dingue, je voudrais me faire lapider d’être aussi conne. Il doit bien y avoir quelque chose de logique et de naturel dans l’histoire, mais est ce que c’est naturel de se faire souffrir consciemment quand tout va bien ?

 

Je me suis connectée samedi midi. Je voulais bouger, n’ importe où…je me sentais vide…Edouard est parti vendredi pour deux semaines dans le trou du cul du monde, avec ses potes…

J’étais alone chez moi pour quelques temps. Je ne ressens pas spécialement l’ennui, mais chaque fois que je suis séparée d’Edouard je me sens vide, avec lui on peut rester des heures à regarder le plafond dans se faire chier, juste parce qu’on est ensemble, mais regarder le plafond toute seule c’est carrément moins trippant.

« Salut »

Tony vient me parler.

 

Flash back**

« Ça t’embête si je vois Tony ? »

« Y’a pas moyen, tu vois pas ce mec, j’ai pas confiance en lui, je sais ce qu’il veut, je veux pas que tu le vois, ok ? »

« Ok ok…t’inquiète, j’le verrai pas »

 

**

Il me demande ce que je fais de mon aprem. Mon père avait prévu d’aller faire des courses à Paris nord. Tony me propose de me retrouver dans Paris pour aller se balader. Je réfléchi un instant, je crois même que j’ai pas vraiment réfléchis, j’ai dis ok, j’avais envie de me balader dans Paris. Quand j’y pense, je crois que j’avais aussi envie de parler à quelqu’un d’autre qu’Edouard. Le mec du tgv de la veille m’avait fait prendre conscience que de vivre avec lui 24h/24h me pousser à ne penser que par lui et comme lui, que j’avais besoin d’air, même si je ne voulais pas respirer autre chose que le sien.

Je l’ai retrouvé à l’opéra Bastille. Il était avec un pote. Il était tous les deux adorables. On est allé se poser dans un café. On a discuté pendant plus d’une heure. On s’entendait bien. Puis ils parlent d’une soit disant fête le soir même.

« Bah t’as qu’à l’inviter ! »

« ouai, ça te dis de rester avec nous ce soir, il fête les vingt ans de son frère »

« hum… »

J’avais pas envie de cogiter, c’était oui ou non, j’ai dis oui. Rien de mal a s’amuser ?

On raccompagne le pote chez lui, il nous donne rendez vous dans la soirée. Tony me propose d’aller marcher dans Paris, le jardin des plantes ? C’est parti. On tourne pendant plus de trois quart d’heure dans le même quartier pour se garer, pour enfin réussir à se caser sur un trottoir. C’était infernal, on avait mal a la tète, et sa conduite me foutait la nausée. On a marché jusqu’au jardin des plantes, pour se trouver a la porte, puisqu’il était presque neuf heure et que c’était fermé. Mon téléphone sonne. Je rate le premier appel, je ne connais pas le numéro. Ça rappel, je décroche. C’est Edouard. Je panique, merde, mais qu’est ce que je fou là, qu’est ce que je fou avec ce mec ! Merde. *mon cœur, je voudrais être avec toi*

« Math ? T’es où ? »

Il doit vouloir que je le rappelle avec le téléphone de mon père, gratuit, et parler pendant deux heures, comme on fait chaque soir où on est séparé. Mais je n’ai pas le portable de mon père et mon cœur bat trop rapidement pour que je puisse trouver une raison concrète a lui fournir pour justifier ma présence ici. Et qu’est ce que je raconte ? Me justifier, fournir une explication, m’excuser…est ce que je fais quelque chose de mal ? Je me balade dans Paris. Mais mon cerveau s’affole, sa voix résonne dans l’écouteur. La vérité ? C’est quoi la vérité ? j’peux pas lui dire que je suis avec Tony, ça sortira pas de ma bouche, avec un pote, c’est ça, un pote, c’est la vérité ?

« Math, répond, où t’es ? »

« À Paris »

« T’es avec qui ! »

« Un pote. »

« Qui ?! »

« j’te dirais demain »

« Non tout de suite »

« Demain, j’te dirais demain »

« Math, répond, t’es avec qui, j’ai peur, tu réponds ! »

« Bon, j’te rappelle demain avec le tel de mon père »

 

J’ai raccroché. Arf, mon cœur. J’ai mal au ventre d’un coup. J’me sens plus conne que jamais, et pourtant je vois pas le mal, mais j’ai quand même mal au ventre. Et j’me sens d’autant plus mal que Tony bronche pas a coté, il ouvre pas la bouche. Je le regarde pour voir la tronche qu’il fait et il me fait une moue désolée, sans rien ajouter. Il sait que Edouard peut pas le saquer, et il sait que je l’aime, il sait aussi qu’on fait rien de mal, mais il m’a avoué qu’avec les filles il était du genre possessif et qu’il comprenait Edouard. J’ai répondu qu’il y’avait rien à comprendre. J’allais pas lui dire de fermer sa gueule putain, c’est entre nous, il t’aime pas, j’ai rien a foutre ici. Et puis j’ai regardé autour de moi, j’étais sur un pont, ce même pont ou je suis passée avec Edouard une semaine avant, le coucher de soleil derrière notre dame et les bateaux mouches. J’ai pris un air décontracté, le plus cool que j’ai trouvé pour avoir l’air crédible, l’air énervée pour faire genre alors que pas du tout, et on a continué à discuter. On avait plus de sujet de conversation, alors on disait que c’était beau le soleil derrière la cathédrale.

Mon portable me brulait les mains, je serrais le poing sur le téléphone, comme si j’allais le broyer. La malaise avait pris place, mon mal de ventre était difficilement supportable, et j’ai un pincement au cœur, au sens propre du terme, celui qu’on a quand on a mal, qu’on voudrait être ailleurs, a un autre moment, dans d’autre circonstance. Pauvre Tony, il se débattait avec la conversation pour combler ce vide stressant. Il souriait pour avoir l’air décontracté, mais il l’était pas. Il devait être encore plus mal à l’aise que moi. Moi j’étais mal tout court. On devait rejoindre son pote. Il conduisait, j’ai décroché. Une voix inconnue, j’avais envie de l’engueuler, pour rien, comme ça, parce qu’il parlait et que j’étais énervée, mais je répondais gentiment « ok, pas de prob, il te rappelle après, ok, salut »

L’ambiance était pesante dans la voiture, on meublait en parlant des radars, et finalement on est arrivé chez le gars. Il m’a présenté, tout le monde était gentil, j’avais Edouard en fond d’écran, mais même si j’allais toujours mal, l’ambiance était bonne, et je n’avais plus a me demander comment meubler la discutions avec Tony. Je répondais aux questions, et quand je parlais j’oubliais le reste. On a passé une heure et quelque chez eux…ils avaient prévu ça dans la semaine, c’était pas prévu que je sois là, et comme ils avaient l’intention de se bourrer la gueule, Tony m’a proposé de rentrer. Il était déjà tard. On est rentré chez lui, on s’est collé devant un jeu de voiture sur X-box, j’étais complètement plongé dans le jeu, je gagnais, et j’enchainais les parties, j’étais toute seule sur un canapé et face un mur blanc ou la partie s’affichait grâce a un rétroprojecteur. Tony était sur un autre fauteuil, affalé sans rien dire. il devait se féliciter de m’avoir collé cette manette dans les mains, il avait réussi a me faire penser à autre chose qu’à Edouard. Je ne sais pas de quelle façon il percevait l’histoire. S’il imaginait Edouard comme un mec possessif hyper jaloux, s’il s’imaginait que je le fuyais, je ne lui ai a aucun moment parlé d’Edouard, c’était pas ses affaires, je voulais pas qu’il se lance dans le trip psychologue de couples, qu’il s’imagine qu’il y’avait quoique ce soit comme problème, y’en avait pas. Il devait surement le voir comme un mec jaloux, je lui avais déjà foutu une centaine de plan en disant que j’étais avec mon mec et qu’il voulait pas que je vois d’autre gars, la bonne excuse, qui n’était valable que pour lui mais qui réglait chaque fois l’affaire. De toute façon, il sentait tellement de malaise qu’il cherchait même pas a poser de questions.

« Ça va ? »

« ouai »

« Si y’a quoique ce soit avec ton gars j’veux bien lui parler »

« heu non j’pense pas que ce soit utile tu vois »

« ok… »

L’image d’une potentielle conversation Tony/Edouard m’a effleuré l'esprit, que j’ai directement renvoyé d'où elle venait en me concentrant sur les petites voitures.

 

Il se faisait très tard. J’avais mal aux yeux et je baillais tout ce que je pouvais.

« oula ! le dodo se fait sentir »

« Carrément »

« Tu sais combien de temps t’as joué ? »

« Nan »

« Deux heures petites ! T’y as pris gout ! »

Deux heures…

 

Il m’a montré la chambre dans laquelle j’allais dormir, ou du moins essayer.

« Voila, y’a une salle de bain si tu prends une douche a coté, moi j’dors en bas, tu vas te réveiller vers quelle heure ? »

« Heu, je sais pas, neuf heure on dit… »

« Ok, bonne nuit »

« Toi aussi, a demain »

 

Je l’ai entendu descendre les escaliers. J’étais toute seule dans cette grande chambre avec mon téléphone dans les mains et mon mal de ventre. Un message…qu’est ce que je peux lui dire…je l’aime, j’peux pas lui dire que ça…qu’est ce que j’aimerai entendre, qu’est ce qu’il veut entendre…

 

J’ai reçu un message de Tony à 9h, « tu te lèves maintenant ou tu veux un peu de rab ? »

Il n’a même pas osé taper a la porte, limite il m’aurait téléphoné pour me lever. De le voir si prudent avec moi, j’avais encore plus de mal à me dire que je faisais mal à Edouard.

Je me suis levée, j’ai enfilé cet énorme pull qu’il m’avait filé la veille au soir, mon jean et je suis allée me poser dans la cuisine avec mon téléphone toujours collé a la paume de ma main, que je n’avais pas dés agrippé de la nuit.

« bien dormi ? » m’a-t-il demandé en souriant, visiblement de bonne humeur, ou faisant mine de l’etre.

« heu oui… » ai-je menti en souriant.

Il voulait me faire un café, mais j’avais du péter la cafetière la veille en essayant de clipser un truc bizarre qui contenait la pastille dans le mauvais sens. Je me suis rabattu sur le chocolat en m’excusant. Il m’a demandé si je voulais prendre un café quelque part. J’ai accepté. On est directement sorti et on a marché jusqu’en centre ville. On s’est assis à une terrasse et on a parlé dessin et études pendant presque une heure. On a migré à la gare quand la conversation commençait à s’épuiser. J’ai pris un ticket de RER, et comme on avait une demi-heure à rien faire, il m’a proposé d’aller réveiller son pote de la veille, qui devait encore dormir profondément. On marchait vers chez lui quand mon tel a sonné.

« Math t’es ou ? »

« Je vais prendre le RER. »

« T’es ou ? »

« à Paris »

« T’as dormi là bas »

Arf

……..

Je me suis confondu en excuse en essayant de le rassurer comme le pouvait, mais j’étais aussi mal que lui. Tony devait pas être loin, je m’étais réfugié derrière un buisson sans rien dire, il devait avoir continué la route vers les bâtiments. Rien à foutre.

Ça aurait été su facile de mentir…de ne rien lui dire la veille, pourquoi je lui avais demandé l’autorisation de voir Tony, je suis majeure et vaccinée, est ce que j’ai besoin d’avoir l’autorisation de mon mec pour en voir un autre. C’est là tout le problème, je l’incite a la possessivité, je l’encourage à la jalousie…je dois avoir besoin de savoir que je lui appartiens et qu’il le sait. C’est malsain. Je n’avais pas eu besoin de demander l’autorisation de mes parents pour camper à Paris, et j’avais besoin de celle d’Edouard, quelle logique trouver à cette situation. ou était passé notre confiance mutuelle. « C’est à lui que je ne fais pas confiance » tu mens Edouard, c’est à moi…je le sais. Y’avait qu’à jeter un coup d’œil vers le supposé violeur, le voir tourner en rond en attendant que j’ai fini de téléphoner, suffisamment loin pour ne pas être indiscret…ce respect était presque touchant.

Et quand j’ai raccroché après avoir bien répété deux trois fois « je t’aime, je t’aime, j’veux pas te faire de mal, tu le sais, fais moi confiance, je m’en fou de ce gars » alors qu’il était a peine de l’autre coté du trottoir à attendre. Si je n’avais pas été aussi mal à cause de cette situation je m’en serrais voulu d’être aussi indélicate…mais vu la tronche que je tirais, il n’a rien ajouté. Il m’a accompagné a la gare…

« Bon, et bah si tu cherches a te garer dans Paris la prochaine fois tu sauras qu’il faut s’y prendre trois heures avant, c’est la leçon du jour ! »

« ouai »

« roooh, allé t’en fait pas, t’as rien a te reprocher, s’il t’aime il t’en voudra pas »

« ouai »

« Bon……………………bah rentre bien demoiselle » a-t-il conclue en désespoir de cause. J’aurais voulu faire un effort, par politesse mais je l’ai simplement remercié pour la balade, et parce que je suis pas méchante non plus, qu’il y était pour rien le pauvre. Si j’avais été cool je me serais même excusé pour le plombage d’ambiance, mais j’en avais rien à foutre. Alors on s’est fait la bise, j’ai passé mon ticket dans la machine, et je me suis barré sur le quai, mon téléphone toujours à la main.

Encore envie de l’appeler…rien à dire, alors je me suis résigné à attendre d’atterrir dans un endroit plus calme. Il captait déjà que dalle dans son boui boui, si en plus c’était le bordel autour de moi.

 

 

 

Ecrit par nolita, à 16:54 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  MangakaDine
MangakaDine
21-08-06
à 13:49

Boah, l'amour d'Edouard est un acquis, voila ton principal problème.
Les autres, il faut plus ou moins les concquérir, etrer dans le doute, tout ça. Tu n'as plus besoin de vouloir être aimée d'Edouard, tu l'es. Et comme tu as besoin de te sentir aimée, toujours, tu continues de chercher. Mais c'est dans la nature de l'être humain, ce genre de reflexes. Ne t'inquiète pas.
Bon, bah le point positif dans tout ça, c'est que Tony, il risque pas de te reproposer une petite sortie dans Paris avant longtemps! Vu le blanc que tu lui a foutu! Muhuhu.

Bizouuu Poulette, et courage!

  nolita
nolita
21-08-06
à 15:13

Re:

lol bah si, il veut que jvienne le week prochain, et il veut qu'on aille a rock en seine...mouhahah! geeeenre. Nan sérieux, jvais pas le revoir, mais t'as raison pour Edouard...j'suis frustrée des fois, de vouloir le séduire et qu'il réagisse pas, genre si j'me fais belle, il va me dire que j'suis belle, mais basta, il va pas baver comme un mec avec qui je sortirais pas...c'est peut etre pour ça que j'veux lui faire peur des fois...arf copine indigne.



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