rien de nouveau!

Il m’a posé la question, la question butoir, celle où on ne répond que par oui ou par non.

« Oui »

Menteuse. Triple buse, hypocrite et manipulatrice, cruelle, sadique…ou juste coincée par des sentiments troubles et brumeux.

Je me rends compte que j’ai du mal à poster en ce moment. Je me complais dans une situation bizarre, une situation que je laisse filer, en attendant d’avoir un peu de recul.

Apparemment le bonheur éloigne du joueb… Mais le bonheur fait peur aussi. Au moins quand on est bas on peut que remonter, on stagne dans sa morosité jours après jours en ayant seulement l’espoir que ça s’améliore. Mais quand on est bien, qu’on se prélasse dans son bonheur, on a peur.

On est sur un fil tendu près à rompre à tout instant.

Pendant un mois mon bien être était absolu. Je ne craignais rien. Ni d’arrêter, ni de continuer. J’étais bien. Je maitrisais la situation. Je maitrise encore, puisque sous mon fil tendu j’ai pris garde de poser un filet de sécurité, qui se rapetisse au fil des jours. Plus le fil se tend, plus je perds en sécurité. Il ne le sait pas lui. J’oublie Nicolas. J’oublie les autres. Je pense à lui. Je tombe peut être amoureuse, d’un amour étrange, différent d’avant. Il aimerait entendre ça.

La nuit je l’entends murmurer « je t’aime » puis cesser de respirer un instant au cas où je répondrais et que sa respiration l’empêcherai d’entendre ma réponse. Il s’arrête une seconde, puis expire doucement, le plus silencieusement possible pour ne pas que je remarque. Et j’expire aussi, parce que moi aussi j’ai retenu ma respiration, mon cœur s’est emballé et j’ai avalé ses mots, je les ai savouré, et mon silence a fait retomber entre nous la seule chose qui nous sépare encore « elle l’aime toujours ».

Alors il me prend dans ses bras et me serre fort, et moi je voudrais me faire toute petite, disparaitre dans ses bras, arrêter mon cœur pour ne pas qu’il remarque qu’il bat la chamade contre sa poitrine, qu’il le fait exprès pour le sentir, et que je ne le contrôle pas.

Je tombe amoureuse de quelqu’un que je n’idolâtre pas, de quelqu’un qui n’a rien d’autre pour lui à mes yeux que son amour pour moi. Peut être qu’il exagère quand il dit qu’il m’aime je n’en sais rien, mais n’a pas peur de le dire lui. Moi je ne réponds rien, je n’ai pas envie de prononcer ces mots, puisqu’ils sont déjà réservés, et par quelqu’un qui s’en fou éperdument.

Je ne veux pas oublier Nicolas…je ne veux pas qu’il m’oublie.

J’ai envie qu’Edouard m’envoie un message. J’ai ouvert mon téléphone, encore Vincent, il s’acharne, et pour la première fois j’ai failli claquer le téléphone de rage de ne pas avoir vu Edouard s’afficher sur l’écran.

Qu’est ce qu’il m’arrive ?