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J’essaye sérieusement d’écrire. J’en ai besoin, mais voila trois fois que je m’y mets et trois fois que j’efface. J’ai envie de parler de plein de choses, mais soit je me dis que ce n’est pas utile, que ça n’arrangera rien, que je perds mon temps, ou seulement je n’y arrive pas.
Voila, je ne sais plus écrire, je ne sais plus penser.
Ma laeti me manque. Plus que tout.
Nicolas me manque. Je le sens s’éloigner de moi plus que jamais.
Je ne sais pas trop ou j’en suis.
J’ai envie de François, mais tout ça ne mène à rien.
Je ne peux plus écrire à Laeti, c’est pour son bien, pour qu’elle avance. Mais j’ai besoin de tout lui raconter, d’avoir ses conseils, et maintenant que je ne les ai plus je comprends combien c’était important. Comme si j’étais dans une piscine sans avoir pied, je n’ai plus de bouée, je me débats. C’est bateau comme image, mais je ne trouve rien de plus explicite. Je sais qu’elle est comme moi en ce moment…je le sens, même de l’autre coté de l’océan. Je peux imaginer son impression en se levant le matin, ou je suis, qu’est ce que je fais ici, qu’est ce qu’il va se passer… parce qu’elle n’est pas chez elle. Parce que je ressens la même chose.
Je ne sais plus qui sont mes amis. Mes amis d’avant qui sont loin, mes amis d’aujourd’hui qui me paraissent encore plus loin… un gros vide autour de moi.
..
Je n’aime pas me projeter dans un futur trop lointain, ca reviendrai à refuser le présent…et c’est fini. Cet été après mon bac je m’étais juré de profiter de chaque journée quand je serai à
Maintenant c’est la fac, la vraie, avec les exams, les cours, le ciel gris… alors je laisse pisser, j’attends que le soleil revienne, que ce soit le printemps, plus que quelques mois avant que ma Laeti revienne. Ça me fait peur tous ces mois sans elle, à vouloir qu’elle revienne, à ranger tous ces mails que je ne peux pas lui envoyer en me disant qu’elle les lira plus tard. Est-ce que ça ne creuse pas un fossé entre nous ? Est ce que notre amitié en ressortira plus forte ou plus faible ? Faut pas y penser…
Je m’en veux de ne pas être bien dans le présent, vouloir déjà être au printemps, comme si je pouvais savoir que ca serait mieux. Alors que l’hiver c’est demain… j’occulte une saison entière. Mais c’est l’hiver. C’est pareil tout les ans…j’hiverne. Depuis trois ans. Ma déprime saisonnière.
J’ai dis ça a François la semaine dernière. Il m’a dit « mais non ! On est bien là. C’est génial l’hiver ! »
Ah ouai ? Bah développe gars…qu’est ce que t’aime en hiver ? Les sapins de noël, le froid qui gèle les doigts, la nuit qui tombe à quatre heure, le ciel gris du matin au soir, les gens camouflés sous trois couches d’écharpes comme si tout le monde sortait avec sa couette…. Nan lui il s’en fou. Il se pavane dans son manteau de bogoss, comme un bogoss qu’il est, il matte toute la journée les filles grelottantes en se disant que c’est beau l’hiver. Il se dit que bientôt les vacances, les cadeaux et les chocolats qu’il pourra avaler par centaine parce qu’il prendra pas un pet’ de gras, ou peut être du muscle, c’est le genre de gars dont le corps parait si parfait que si ca s’trouve le gras se transforme miraculeusement en muscle ! Et puis les cadeaux, la famille, les amis… la magie de noël.
Nico aussi me manque. Je n’ai plus envie de le voir parce que je lui en veux de ne plus faire partie de ma vie : paradoxe ridicule… c’est moi qui le fui. Mais il n’a pas besoin de moi, et plus je m’en rends compte plus j’ai envie de le fuir. Mais ne cesse de me répéter intérieurement
« Jamais dix ans sans se voir ».
Je me souviens dans le train quand il m’avait demandé s’il pouvait venir chez moi pendant les vac de noël, à Lille. J’ai imaginé la grande roue montée spécialement pour nous, les balades dans Lille qui prennent tout leur sens, tout qui s’illumine d’un coup, un scénario à
Oui mais il ne viendra surement pas, et même s’il venait je ne suis pas sure que ca se passerai comme ça. Tant pis. Il passera noël avec sa meuf.
Tout ce que j’imaginai à la fac n’est pas là ; je n’ai pas tant à me plaindre je le sais, mais non, dès qu’il y’a un truc qui cloche dans mon programme j’arrive à faire un amalgame de cata.
Je ne fais que grossir, et grossir me déprime… plus je grossi plus je vois tout en naze, parce que je me trouve naze et ainsi de suite, voila ma confiance en moi tombe à zéro, mais non elle était à zéro, alors elle tombe à moins dix… arf je respire… que faire.
Et puis je pensais que l’histoire des arts était innée chez moi, comme si j’étais un dico d’histoire des arts, et malheur ! Je me rends compte que non : pour savoir faut apprendre. Merde, ça ne marchait pas comme ça avant, j’me suis toujours débrouillée pour savoir sans apprendre, et ça avait l’air de marcher particulièrement bien avec l’histoire des arts. Et voila que j’apprends que ça ne fonctionne plus si bien quand je tombe dans de nouveaux domaines, comme l’art antique, que j’ai jamais abordé, l’art médiéval… les définitions. J’en fou pas une rame depuis septembre et les partiels me tombent sur le coin de la tète…
Qu’à cela ne tienne je vais apprendre. C’est ce que je me dis depuis un mois : je vais me poser à la bu, seule, avec des bouquins et me concentrer. Oui mais la bu c’est le temple de François, et quand François arrive à la bu il se pose en face de moi. Mieux encore, quand j’y vais une fois sur deux il est avec moi. Mon esprits est faible à coté de lui, mes résolutions s’envolent, je suis avec lui, oubliés les bouquins, la concentration, les partiels, les cours…
Il n’a pas l’air d’être plus efficace que moi. On discute. De rien en plus. C’est pathétique. Sacrifier mes cours pour lui, pourquoi pas, mais là je sacrifie mes cours pour rien. Je ne comprends pas. Peut être parce que mon cerveau se vide depuis trois moi à
Et voila qu’aujourd’hui, je me retrouve en face d’une copie, d’histoire des arts qui plus est, ce que j’aime, ce dont je rêvais y’a un an… j’ai l’esprit d’un débile de quatorze ans quand je parle à François… il doit se dire que j’ai un cerveau allégé…
On me dit « qu’est que ça peut faire tant qu’il reste avec toi » ->ça peut faire que ce n’est pas moi. Qu’il traine avec moi, génial, mais si on doit passer du temps ensemble au moins que ça nous permette de nous connaitre. J’explique : quand on passe une journée avec un gars comme ça, on se dit « haaaann si je pouvais passer des heures et des heures avec lui, il pourrait voir qui je suis vraiment » ahaha… trop marrant hein ! Parce que même en passant des heures et des heures avec, deux mois, huit semaines, j’ai pas compté le nombre d’heures, j’en suis toujours au même point : quand je le quitte, je souffle un bon coup et je me dis « merde, c’était pas moi ».
Je ne sais pas quoi dire. Alors je regarde autour de moi et je parle de ce que je vois. Non mieux : je pose des questions. Plein de questions, sans m’en rendre compte. Le pauvre. Et quand il a réalisé que je posais trop de questions sans y répondre il s’est mis à rigoler. Nan je vous le refais, ca s’est passé comme ça :
On marchait dans la grande rue de la gare, sur le trottoir, il faisait nuit, guirlandes, foules, boutiques illuminées, concert de klaxons et vent glacial, lui, moi et le silence qui me tiraillait. Non je ne supporte pas de marcher à coté de quelqu’un en silence, sans rien dire, sauf quand il s’agit de mon père, ma mère, ma sœur, une copine, un inconnu…mais pas lui. Alors je parlais des bâtiments sur les cotés, exemple :
« Tu trouve pas qu’ils sont mal assortis, je sais pas, c’est pas homogène et en même temps c’est trop régulier, tu vois ? nan ? Tu trouves pas ? »
………
D’un père noël dans une vitrine, un bouquin que je voulais acheter, les chaussures du mec qui passe. En fait quand j’y repense, j’aurai du me tirer une balle plutôt que de continuer. J’aurai carrément du me jeter sous les roues d’une voiture…ou un camion c’est plus sur.
Mais il restait impassible, des fois quand il comprenait pas ce que je marmonnais derrière le bordel sonore de la rue il faisait « hein ? (….) hamm…mouai » sur ce je me taisais…
IL N’EN A RIEN À FOUTRE.
Moi non plus comme ça c’est bon. Mais : 1sc….2sc….3sc….un pied devant l’autre, la rue qui défile…qu’est ce que je pourrais dire (tu pourrais fermer ta bouche aussi) non….ah !
Et puis voila… j’trouvais une autre question débile et sans intérêt. Il avait toujours le nez en l’air, le regard fixé devant lui, et comme j’avais la tète tournée et levée vers lui, j’ai posé ma question – un silence – il a esquissé un sourire, et il s’est marré. Il regardait toujours devant lui, et comme il rigolait il a tourné la tète vers moi, j’ai demandé « quoi ? Qu’est ce qu’il y’a ? » « Tu me fais marrer » ah bon ? Bah c’est déjà ça. « Quoi ? » « Tu poses trop de questions ! »
Jusque là c’était cool…. Sauf que le truc c’est que maintenant j’étais démasquée, si je posais encore plein de questions ça deviendrait carrément relou. Comment j’allais faire pour remplir le silence quand il viendrait s’abattre en traître sur nous ?
Et puis une phrase de Dezk m’est apparue…quand il parle de Lisa en disant qu’elle savait aussi se taire, et qu’il aimait ça, ce silence qu’elle respectait. Je l’ai admiré un instant cette fille, d’avoir assez confiance en elle pour ne pas lier ce silence avec le fait qu’il puisse se faire chier avec moi. Moi j’associe silence avec malaise, malaise avec inconfort, inconfort avec envie de se casser… pourtant il revient tous les jours.
Ouai parce que tous les jours il va en cours, tous les jours il tombe sur moi, tous les jours il ne sait pas quoi faire de l’aprem, tous les jours on va se promener (enfin pas tous les jours, deux fois par semaine, le reste on le passe à rien foutre à la bu).
Il est dans mon pc. J’ai entré son adresse dans mes contacts. C’est Julie qui m’a convaincu. J’attendais. Je sais pas quoi. Le déluge. Je voulais pas qu’il pense que je calculais en tète combien de temps il faudrait attendre pour pas avoir l’air suspecte.
« J’attends combien de jours avant de le mettre ? »
« Tout de suite ! »
Bon…
******@msn.com a bien été ajouté à votre liste de contacts.
C’est son adresse qui s’affiche, peut être que c’est pas
Et voila. Son pseudo pourra clignoter dans ma barre de tache… on pourra faire des convers nocturnes et des nuit blanches à parler des heures sans fatiguer…on pourra s’envoyer des smileys pétés et des chansons pour écouter ensembles…on pourra….on pourra….
Pfffffff !
Bon, je reviendrai sur tout ça plus tard. J’ai toute les vacances pour cogiter à tout ça, réviser, préparer les partiels et rattraper tous ce que je n’ai pas fais en trois mois….
Commentaires :
laeti |
... si tu savais comme je me sens frustree moi aussi, seule sans toi... si tu pouvais t'imaginer ne serait ce qu'une seule seconde ce que j'ai ressenti apres t'avoir ecrit cet email ou je disais qu'il fallait qu'on arrete... ce que je ressens toujours d'ailleurs... parce que c'est un peu comme si j'avais sacrifie une partie de moi pour ne pas empecher l'autre de faire son chemin... J'ai l'impression que je ne peux rien faire sans toi... je vois pas l'interet d'etre heureuse si je peux pas partager ce bonheur avec toi, j'en ai marre de supporter les coups durs sans toi pour m'aider a les surmonter... je vois pas a quoi je sers ici si je suis meme plus capable de repondre a tes attentes... et pourtant je l'ai fait quand meme, j'ai "arrete"... On appelera ca comme ca, je crois qu'on se comprend... mais crois moi, c'est juste temporaire, rien ne se detruira, j'en suis sure... toi t'ecris dans ton coin, ca s'accumule sur ton ordi...moi je pense a pleins de trucs que je pourrais te dire, et ca s'accumule dans ma tete... c'est pour ca que je sais que ca n'est pas pret de se detruire entre nous, parce que meme si on s'echange pas grand chose, interieurement, on fait pas un seul truc sans penser le raconter a l'autre dans 6mois... quand je suis partie, je ne savais pas ce que notre amitie allait devenir... je me disais que nos belles promesses avaient peu de chance de tenir la route longtemps... et pourtant, deja 5 mois de passes... J'ai l'impression de t'avoir vu y'as deux semaines... t'es toujours autant presente dans ma vie, et meme si je le laisse pas paraitre, et qu'en quelque sorte je me suis eloignee de toi, j'en pense pas moins... sur ce, je crois que j'ai fait un gros derapage a ma crise anti francais! mais tant pis, une fois par mois, ca change rien pour mon anglais! je t'aime ma math.... N'oublie jamais ca... |
à 07:39