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J’peux m’asseoir là ?
Nan
C’est vrai ?
Ahah, mais si vas’y.
Première constatation, il a un humour fou.
J’avais cru parfois que ce n’était que des dérapages foireux mal contrôlés, mais non, il se fend la poire tout seul.
Tant pis, rien que pour le faire chier je vais m’asseoir. Peut être que ça le fait pas chier après tout, mais dans le doute, je pose mes fesses à sa table. Bon faut pas se leurrer, si je m’assois là c’est pas vraiment pour le faire chier c’est aussi et surtout pour être avec lui. Il est avec son pote, affreusement laid, et d’ailleurs, j’ai cru comprendre que c’était pas une trouvaille récente de quelques jours, c’est son vrai pote, celui chez qui il a dormi la nuit précédente.
Ce matin, dix heure, je suis avec Julie à coté de l’amphi, je vois apparaître ses chaussures du haut de l’escalier, croyant qu’il était avec l’autre mec de son groupe et j’ai vu apparaître ce gars là ! il était assis à coté en cour, et j’ai justement appris à la bibli, assis a coté de lui, qu’il n’était même pas à la fac, qu’il s’était incrusté au cour du matin pour accompagner son pote. Pathétique.
Moi j’aimerai bien amener Julien. Enfin…encore faudrait il que je le revois. Mouioh.
J’étais juste assise derrière lui, et passant devant moi, il m’offre un sourire chaleureux et s’avance pour me faire la bise « t’as passé un bon week end ? »
Qu’est ce que ça peut te foutre ?
C’est ce que j’aurai envie de lui dire maintenant s’il me posait la même question, mais ce matin, j’avais des étoiles en travers des yeux et ravis de cette attention j’ai susurré « ça va » alors que c’était même pas vrai.
Je jetais des coups d’œil mitigés, déçue de ne pas être a coté de lui, m’efforçant de digérer mes déceptions de la semaine dernière pour repartir d’un bon pied, mais non, j’avais beau le regarder, j’étais pas convaincue moi-même de l’intérêt que je lui portais. Et puis il avait une chemise verte affreuse, ce qui n’arrangeait pas son cas.
Bon. Retour à la bibli. Le pote n’est pas resté très longtemps. Il s’est cassé après avoir maté un bouquin intitulé : l’érotisme dans l’art.
Vu sous un angle connaisseur et moyennement intéressé par l’art, ça pourrait être très instructif. Mais par cet espèce de crotale vicieux, ça ressemble plus à du voyeurisme crados. Ce qui a bien fait rire mon prince charmant. Qui était encore charmant a ce moment la. (Le week end m’aillant fait oublier les déboires de la semaine passée.)
Quand il est parti, j’ai respiré un coup en voyant que topmodel ne bougeait pas d’un poil.
On a bien parlé pendant ces deux heures. On a même rigolé. Je sais pas si j’étais à son goût, autant physiquement que mentalement, puisque j’ai quand même articulé plus de cinq mots par heure, ce qui annonce une nette évolution dans notre relation.
Enfin, c’est ce que j’ai cru.
Et puis, il parlait autant à Julie qu’à moi ! ça c’était un grand pas, parce que jusqu’alors, il ne me parlais qu’à moi, et je me disais que même si j’avais eu le courage d’aller vers lui, c’était peut être mieux qu’il nous connaisse toute les deux.
Maintenant que je crois avoir cerné le personnage, c’est tout juste si je le trouve encore beau.
A part son délire pervers sur le cul et autre discours acerbe qui m’ont hérissé le poil venant de lui, il était plutôt sympa, enfin, j’étais trop occupé a ce qu’il continu a parler pour le contredire et réfléchir a ce qu’il disait, je voulais qu’il en dise le plus possible pour avoir le plus possible matière a cogiter, puisqu’un mot peut en valoir un autre. On peut décevoir par une phrase et rassurer par une autre.
Il a passé une bonne partie de l’heure à me charrier, ce qui peut être très mignon et plein de charme, mais j’ai pas apprécié.
En brandissant un tableau de Géricault qui représentait la tète verte d’un cadavre décapité, j’ai chuchoté a Julie « regarde » et Topmodel de rajouter « ahah ça te ressemble »
J’ai tourné lentement les yeux vert lui avec le regard le plus froid que j’ai pu me trouver, et il s’est ravisé « oh j’rigole » « ah ouai ? » sans lâcher mon regard de lui.
Un peu après, on parlait de nos exposés respectifs, et au milieu d’un blanc il a levé le nez et m’a demandé « c’est Agathe ton prénom ? »
J’ai pas répondu tout de suite, j’ai plongé dans ses yeux quelques instants essayant de voir s’il se foutait de ma gueule ou s’il était sérieux, et voyant qu’il ne lâchait pas mon regard (défit ou innocence ?) j’ai répondu sur un ton détaché « nan c’est Mathilde ».
J’ai cru qu’il allait sourire, ou baisser les yeux, je sais pas…je redoutais de percevoir de la gène, puisque ça aurait voulu dire qu’il s’était trompé sans le vouloir, et donc qu’il ne mentait pas quand il me demandait mon prénom. Mais il me regardait toujours, et il a dit « j’aurais cru, ça t’allais bien Agathe, je vais t’appeler Agathe. »
Tu te fou de ma gueule garçon, moi c’est Mathilde, point barre. Même si ton fantasme absolu s’appelait Agathe, je m’appellerai toujours Mathilde.
« Ah ouai ? » « ouai » il souriait. « Toi c’est David nan ? j’trouve que ça te vas pas mal. J’vais t’appeler David »
Il n’a pas réagit, je n’ai pas prit le temps de voir son sourire que j’ai deviné, j’ai replongé mes yeux dans mon bouquin sur Goya. Et puis, quelques minutes après, je lui ai demandé « au fait, c’est quoi ton nom ? » je savais qu’il s’appelait François. « ahah » il n’a pas répondu. Etait il assez prétentieux pour croire que je me souvenais forcément de son prénom ? Ou est ce que mon comportement trahissait la dévotion que je lui portais jusqu’alors ? Peut importe.
Puis, à un moment il m’a demandé ? « Tu te trouves belle ? » je l’ai dévisagé. Est-ce que cette question avait un quelconque rapport avec ce que j’avais pu dire avant, ou est ce que ça sortait tout droit de son esprit tordu ? « heu, bah nan » ma réponse était tout aussi tordue. C’est le genre de questions connes auxquelles on peut pas répondre sans sous entendre quoique ce soit. Soit on dit « oui » et on passe pour une prétentieuse fière de sa personne qui redoute rien, même ce qu’on peut en penser, soit on dit « non », automatiquement, comme moi, par peur de passer pour ce que je viens de décrire, et on trahit ce manque de confiance en soi pitoyable, qui agace, sauf si on est un thon fini. Bref, j’avais tout faux.
La j’ai pas assuré, j’aurais du lui demandé si lui se trouvait beau, quand il a répondu avec un air prise de tète « pff j’en étais sur, toute les meufs se trouvent moches » en me réduisant au niveau des meufs de la terre entière. Ce « toutes les meufs » globaire m’exaspère à chaque fois, comme si « toute les meufs » pouvaient présenter un trait commun de personnalité auquel aucune ne pouvait faire exception. J’avais entendu ce « toute les meufs » dans la bouche de Nicolas des centaines de fois, et j’avais tellement rectifié qu’il se corrigeait lui-même a la fin, c’était génial. Mais dans la bouche d’un prince charmant….pfff…
Il m’apparaissait comme un gamin de dix ans. Moi qui voulais lui tenir des discours philosophique, c’était mal barré. Je sais, je le juge bien vite. Il pourrait sûrement en dire pareil de moi. mais quand même.
Mais j’ai pas dit pourquoi ce mec est nul.
Quand il a été l’heure de partir, qu’on s’est levé et que j’ai profité de ses gros bras musclés pour lui filler tout les bouquins, « j’suis pas musclé » « apparemment non, mais tu peux prendre quand même le dico ? »
Jusque la, c’était fabuleux, il restait avec nous, il allait descendre avec nous, aller jusqu'à l’amphi avec nous, et j’allais même jusqu'à croire qu’il nous laisserai s’asseoir a coté de lui.
J’me suis un peu enflammé sur ce coup la.
En traversant la cour, il m’a demandé ce que j’avais fait ce week end.
« j’suis allée a la danse, et j’suis allée a la danse. »
« Ah ok » ß plein d’enthousiasme.
« Et toi ? » histoire de pouvoir montrer autant d’enthousiasme après sa réponse.
« j’me suis bourré la gueule et j’ai serré une fille »
………….
J’ai mis du temps a avaler sa réponse, ne sachant pas si je devait me marrer parce que c’était encore une preuve de son humour génial, ou si je devais m’extasier devant tant de performance, ou si je devais me mettre à chialler en découvrant stupéfaite la face caché de mon prince charmant.
Alors j’ai ravalé ma salive et j’ai réussis a lâcher mon « ah ok » plein d'enthousiasme...
Et il ne s’est pas arrêté la « et elle était bourrée, elle m’a dégueulé dessus » « hum » « j’rigole »
« ah ok »
Tragique.
On est arrivé devant l’amphi, je me suis assise sur une table face à lui. Julie m’a laissé ses affaires et s’est cassée aux chiottes. Il a aperçut son pote arrivant du bout du couloir, celui que je trouvais si charmant jusqu'à ce qu’il me passe devant sans même répondre à ma tentative de « salut »
Cette fois il a salué son pote, et m’a gratifié d’un rapide regard. J’ai compris que je n’existais plus.
On est rentré dans l’amphi, il s’est assis assez bas dans l’amphi, et quand j’ai vu qu’il n’y avait qu’une place à coté de lui et que celle d’à coté était cassée (strapontins en bois…) je suis remontée un étage plus haut. Là j’étais vraiment blasée de la vie, il aurait même pas fait décaler son pote d’une place pour me demander de venir à coté de lui. Ca lui aurait bouché le trou de balle.
Mais j’ai carrément craqué quand un groupe de meufs (dont sa pote blondasse) s’est ramené et qu’ils se sont décalés lui et son pote (à l’humour tout aussi fin) pour les laisser s’asseoir. J’ai regardé Julie, et je crois que mon dégoût était dépeint clairement sur mon visage puisqu’elle m’a chuchoté « laisse pas voir que t’es déçue » alors je me suis levée, je lui ai demandé de me laisser passer, et je suis allée au chiottes, histoire de retrouver mon moi profond.
Une heure à le voir se marrer comme un phoque avec la blonde.
Une heure a voir mon Topmodel, l’homme de ma vie, mon idéal, sous son vrai jour, et mes rêves se dissoudrent dans ma tète au fil de la scène qui venait de se dérouler.
Quand je suis sortie, j’ai réalisé que Julie ne serait pas la pour me remonter le moral ce soir, et que je devais aller faire les courses, mais le meilleur restait a venir.
Je sors de l’amphi, sans me retourner, sans voir s’il était derrière comme je faisais d’habitude. Et j’ai écouté les commentaires de Julie.
« Laisse tomber, t’arrivais pas a changer de kiff parce que t’étais pas sur qu’il était nul, mais ca y’est, c’est officiel, ce mec est un vieux gars, bon d’accord, là c’est sur, il va te parler, mais toi tu changes de gars ! »
Voyant que j’étais tellement décue elle a essayé de trouver du positif.
« ok…peut être qu’il a voulu jouer les durs…peut être qu’il voulait t’impressionner. Enfin ça c’est sur, parce que pour sortir autant de conneries…mais ils sont comme ça les mecs ! » Ça m’a fait du bien d’entendre ce « les mecs » sous entendu « tous les mecs » dans sa bouche, comme si on leur rendait la monnaie de leur pièce.
« et puis il sait qu’il est beau, mais il a peut être pas tant confiance en lui, alors il s’entoure de plein de fille pour te faire chier. Enfin c’est un connard quand même »
C’est sur ce dernier mot qu’on a clos de problème Topmodel pour la journée.
Mais par les mots. Il n’était pas clos dans ma tète. Je voulais savoir où il était. Julie devait remonter chez elle, et la porte de sa résidence marque le lieu de passage vers le métro. Je supposais que Topmodel passerait par la. Je ne me suis pas trompée. Accoudé au muret, je l’ai aperçus, et j’ai baissé mes yeux pour ne pas croiser son regard quand il est passé devant moi. J’avais envie de courir derrière pour monter dans le métro avec lui, et l’arracher de cette meuf (rousse) qui marchait avec lui. Mais non, les mots de Julie, le dégout, la fierté, je suis restée sur mon muret à attendre Julie, qui n’avait pas besoin de moi.
Elle est arrivée, et elle a marché avec moi jusqu’au métro. Au moment de se dire au revoir, j’ai honte de dire que j’étais pressée de descendre. J’étais sur qu’il était déjà monté dans le métro, il y’en a un toute les trois minutes, et ça faisait plus de cinq minutes qu’il était passé devant moi. Mais je voulais descendre. Je sentais les secondes passer, défiler, j’avais un très fort pressentiment, comme si chaque seconde était comptée, que j’allais les recompter indéfiniment…
et quand Julie est partie, j’ai dévalé l’escalier, et arrivée devant les portes du métro qui se refermaient, j’ai vu qu’il était devant moi, juste derrière la porte fermée qui commençait à partir. Le voyant s’éloigner, mon cœur s’est mis a battre très vite, et en voyant le deuxième métro arriver aussitôt après, j’ai cru me mettre a pleurer. Je suis montée dedans, j’avais juste envie de partir, ailleurs mais pas dans ce métro. J’avais mon téléphone dans ma main. Envie d’appeler Julie…de lui dire que fallait pas qu’elle aille voir son Bulle, qu’elle me laisse pas comme ça… pourquoi j’allais si mal d’un coup, pourquoi je me mettais réellement à chialler devant ce mec, qui regardait ma main trembler sur mon téléphone et mes yeux s’embrumer avec frayeur…
Et pourquoi je chiallais ?
Parce que j’étais dégoûtée de voir que mon rêve romantique s’effondrer avant même d’avoir commencer, ou est ce que c’était d’être jalouse, ou est ce que je me trouvais moche de le laisser si indifférent (en étais je bien sur ? toute façon peut importe !)
Mais ces deux métros me disaient tellement de choses… on allait dans la même direction, a la même vitesse, mais pas dans le même wagon…il me devançait de quelques seconde. Une seconde pour monter avec lui, et j’avais pris un autre train.
Pitié, faite que cette journée s’efface, et que demain je retrouve ce jeune homme timide et paumé, tellement beau que j’ai aujourd’hui l’impression de l’avoir rêvé….
Commentaires :
MangakaDine |
Hey Poulette, arrête tu vas me faire chialer... Moi aussi je suis comme ça à la fac, une vraie connasse. Je suis comme Top Model, je fais que des vannes crasseuses aux mecs qui s'intéressent à moi, je traine avec eux et dès que je vois ma pote, je les oublie comme si je les avais jamais rencontré. Puis j'en croise plein d'autres et comme je veux tous les connaitre, je valdingue de droite à gauche. J'en charie un, je rigole avec un autre à gorge déployée, ça pourrait être pitoyable sauf que....je peux pas faire autrement. Je suis timide tu le sais, et dès que je sors quelque chose de ma bouche, c'est rabaissant pour l'autre s'il n'a pas d'humour. Alors comme les garcons ne réagissent pas pareil, il y en a qui m'en veulent, et d'autres qui rigolent jusqu'à la fin de la nuit. Mais si je peux paraitre méchante, c'est en fait mon seul moyen de les approcher. Je suis pas une fille chaleureuse, je suis ironique. Et plus je charrie, plus je tiens à eux. Et les "tous les garçons sont les mêmes", je les sors parce que je suis blasée, que je fais des généralités, parce qu'on m'a fait du mal, pour me convaincre qu'au fond, c'est pas moi qui ai mal choisi, c'est eux qui sont pareils. Mais c'est parce que je suis blessée, et qu'au fond, si je demande, c'est que j'attends quelqu'un qui puisse me prouver le contraire. S'il t'a demandé à toi, c'était peut etre parce qu'il croyait que tu n'étais pas comme les autres. |
nolita 15-10-05
à 15:45 |
Re:Ma Dine, j'suis contente de te trouver ici. Désolée j'étais pas sur msn, j'étais à la danse, et je laisse allumé au cas ou un certain Julien voudrait me parler! Merde, du coup je t'ai loupé, reviens avant que j'me casse Alors comme ça t'es Topmodel en meuf, arf, ça serait cool...ça voudrait dire que tout espoir n’est pas perdu, qu'en fait j'ai tord de le juger si vite. Ca voudrait dire que peut etre le prince charmant est véritablement caché, mais nan, je sais que même en méchante, toi ce que tu dis c'est fin et ça se voit, lui, toujours d'après le peu que j'ai vu, ça n'en a pas l'air. Et les blondes non plus n’ont pas l'air fine. Nan vraiment, mercredi il est venu me voir, j'étais paumée avec mon café sur un banc, en train de lire un livre chouré à Julie sur la mythologie. Il s'est penché derrière moi "humhum...salut". J’étais pourtant ravie de le voir!!! Et puis on a un peu parlé, il m'a demandé ce que je faisais le soir, et comme une boufonne que je suis j'ai dis la vérité, j'allais me promener avec Julie. S'il avait l'intention de m'inviter, il aura d'autre occaz de le faire. Bon bref. J’ai posté que le premier article, j'en ai d'autre sur le reste de la semaine, qui parle pas de lui, des tonnes de choses. Mais j'ai toujours pas fait mon exposé, et je n'ai que le week pour avoir internet. Je dois repartir demain matin, j'ai passé la matinée à tapoter mes mails à léti, donc, j'espère que j'posterai la suite ce soir. Voila ma Dine, même si d'après ce que tu dis, tu fais la méchante avec ces mecs, non seulement ça les attire, et tu le sais (c'est pour ça que tu le fais) mais en plus, c'est un moyen d'en trouver un qui saura te répondre comme il se doit, c'est la preuve qu'il sait rire de soit même s'il se vexe pas. (quoique, moi j'me vexe pour tout, et il parait que les gars c'est pire) bref, essaye quand même de pas être trop sévère....ça peut faire mal. |
MangakaDine 15-10-05
à 19:50 |
Re: Re:Vouai, la suite ce soir, et le concert aussi, n'oublie pas! Bisou Poulette, reviens vite! |
à 13:21